L’année 2019 promet de profonds changements dans la sphère de l’Enseignement supérieur. À la fois menaces et opportunités : la réforme de la formation continue tout comme celle du lycée et du baccalauréat dont les enjeux et conséquences sont encore inconnus (j’ai traité ce sujet dans mon précédent post). L’impact sur l’Enseignement supérieur à moyen terme sera certain, nous devons être prêts pour 2021. Au vu de nos dispositifs d’assurance qualité, ce n’est pas une adaptation qui s’effectuera en un mois. Je pense également à la mondialisation de l’Enseignement supérieur qui tous les jours apporte son lot d’informations sur de nouvelles implantations et stratégies de conquête. Dernier point et non des moindres, les Edtechs. Avec des questions sur la bonne manière de travailler avec elles, y compris sur le hors pédagogique, leur pérennité et les moyens à dégager pour financer cette révolution dans nos établissements.
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Mondialisation de l’Enseignement supérieur et hausse des frais de scolarité.
Même si pour nous, business schools, les frais de scolarité existent déjà, notre système est associé ou identifié comme partie prenante de l’enseignement supérieur français. À ce titre, les débats actuels peuvent avoir une influence. C’est à nous, Grandes Écoles d’avoir une communication dédiée : « L’Enseignement supérieur est un élément de soft power efficace, d’attraction des talents générant des coûts de formation croissants ». L’Enseignement supérieur est un élément stratégique pour la France mais comme toujours, sa copie est totalement illisible et les résultats espérés sont souvent inverses de ceux attendus ! Attention, le JDD a publié un article sur l’implantation de l’université de Chicago à Paris, sa future tête de pont européenne. Nous sommes dans un marché mondial et encore un fois, la France ne sait pas traiter la question.
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Révolution Edtechs : ce terme apparait de plus en plus quelque soit les pays ou les continents. Personne n’y échappe.
Les Edtechs sont en perpétuelle évolution. Nous devons apprendre à les intégrer, à les façonner car pour l’instant, c’est un réservoir d’idées et de projets qui partent dans tous les sens, et touchent des publics très différents. On y trouve des applications dans le service, le service du service, l’accompagnement des étudiants, l’orientation, le recrutement, la gestion des établissements, la cyber-sécurité… Les questions sont nombreuses :
- Comment intégrer les Edtechs dans nos activités ? Comment formaliser les logiques de nos cycles à long terme — liées au système académique et à l’assurance qualité de nos formations — avec des Edtechs de rupture à cycle court terme ?
- Même si nous sommes conscients de ces évolutions, il faut que nous soyons sûrs que les personnes et structures avec qui nous travaillons, existeront demain.
- Comment intégrer les Edtechs dans le « hors pédagogie » ?
- Comment financer ces nouveaux investissements ?
- Nos fonctionnements internes ne sont pas forcément adaptés. Pour certains, en tant qu’établissements publics, la logique d’achats par appels d’offres n’est pas adaptée.
Aller jusqu’où ? Où est notre limite ?
Aujourd’hui, nous pouvons trouver un bon projet qui sera dépassé dans quelques mois par une autre Edtech deux fois plus performante. Donc nous avons peut-être besoin que ce marché se fédère et se structure à travers le monde. À la fois pour introduire de nouveaux modèles et diffuser en profondeur l’idée de cette nécessaire mutualisation entre nos établissements, point que j’ai déjà évoqué à plusieurs reprises.
N’oublions pas que nos prochains concurrents seront les GAFAM, Netflix ainsi que YouTube qui a investi en début d’année 20 millions d’euros dans des Edtechs… juste pour voir.
bonjour
En effet, ça va nous ameenr à repenser beaucoup de point niveau formation, et ce, très rapidement.
A nous de faire les bons choix face à des Edtechs très frénétiques.
Evan