Le blog de Jean-François FIORINA

J18 – Quand le covid-19 tombe sur l’humanité, les masques tombent, tout est (hélas) possible

le masque sanitaire enjeu devenu vital et politique

«  Nouvelle école, nouvelle époque »  / J18 – Quand le covid-19 tombe sur l’humanité, les masques tombent, tout est (hélas) possible

Au départ objet de protection sanitaire qui permet de protéger des infections son porteur et les personnes qu’il côtoie, on retrouve le masque au centre d’un grand nombre de batailles et d’enjeux qui en font finalement le symbole d’un monde qui ne tourne plus rond. Un tour d’horizon s’impose.

Tout d’abord, l’interculturel puisque le port du masque est courant dans les pays asiatiques, y compris en dehors de son domicile. J’ai même lu un article indiquant qu’il est porté systématiquement par des enfants à la crèche.

Ce n’est pas du tout le cas dans nos pays occidentaux où ce sont plutôt les personnels médicaux qui le portent. Dans la rue son port est mal vu et nous avons eu besoin, au début de l’épidémie, de faire de la pédagogie auprès de nos étudiants pour expliquer cette différence. Au vu des préconisations, je pense que ces différences interculturelles n’existeront plus dans quelques semaines !

Aspect géoéconomique ensuite, avec la dépendance d’un grand nombre de pays et d’entreprises vis-à-vis de la Chine, ayant préféré à leur production nationale des délocalisations à coûts réduits.

Un autre symbole, celui de la souveraineté nationale, renvoyant à différentes questions. Celle tout d’abord de la politique sanitaire des pays, de la gestion des risques et celle de la relocation de la production de produits stratégiques (jusqu’au moment où les politiques penseront que cela coûte trop cher et qu’il vaut mieux transférer la production dans des pays à bas coûts, qui plus est pour des événements dont les statisticiens déclareront que le risque de survenance est infime !).

En découle bien évidemment une dimension géopolitique (qui l’aurait cru !) avec la géopolitique du masque qui traduit l’envoi de ce « bout de tissu » et de matériel médical par la Chine à des pays fortement affectés par le virus (Italie par exemple).

Derrière cette géopolitique, il ne faut pas oublier les normes, les premiers envois chinois ayant été renvoyés pour cause de mauvaise qualité, les Chinois sont désormais très pointilleux sur la qualité.

Qui dit envoi évoque la logistique et la supply chain pour acheminer ces produits. Un peu de surprise de ma part quand je vois les images  de cargos russes ou ukrainiens charger et décharger leurs cargaisons de masques…

De la stupeur ensuite car cette ruée vers les masques réveille les instincts les plus vils, encore plus scandaleux de certains de nos contemporains : contrefaçon, vols, braquages ou détournement de cette marchandise devenue objet de toutes les convoitises.

Pour finir, une question d’éthique : est-il normal que les pays riches s’approvisionnent dans des pays qui ont besoin de masques pour protéger leur population car il n’y a pas que la Chine qui soit en mesure de les produire ?

À méditer et à demain !

#Onvasensortir #prenezsoindevous #gardonslesourire

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POUR RAPPEL : INFOS CORONAVIRUS OFFICIELLES 

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