Le blog de Jean-François FIORINA

Faire confiance et se faire confiance, les clés du monde d’après

Pourquoi faire confiance aux autres en temps de covid 19 ?

Dans la traversée de cette crise sanitaire inédite, semée d’incertitudes et d’incohérences, nous avons décidé de fixer un cap. Notre mission pédagogique est à ce titre doublement exigeante puisque nous devons — comme les autres — nous réinventer et poursuivre notre développement tout en étant un cas (et un exemple à suivre, nous l’espérons) de management de crise pour nos étudiants ! Cette mission a jusqu’ici réussi pour deux raisons : nous avons fait confiance à nos équipes et aux étudiants ; et nous nous sommes fait confiance pour trouver le meilleur chemin dans la tempête. Comme le capitaine fixe et garde le cap malgré la houle et les grains, nous aimerions que toutes les parties prenantes de cette crise s’appliquent et nous appliquent ces principes de confiance… En tout cas pour nous, le cap est et restera toujours le même : se donner les moyens d’apporter la même qualité de diplôme à tous les étudiants de Grenoble Ecole de Management quelles que soient les modalités d’enseignement.

Faire confiance

J’ai fait confiance à mes équipes dans ce passage massif au télétravail. Plutôt que de mettre en place des rituels de surveillance et de contrainte dans une atmosphère déjà incertaine et anxiogène, nous avons décidé de faire confiance, de construire de la stabilité dans l’instabilité. Ce qui pour nous managers requiert une discipline, celle de ne pas tout mélanger pour laisser à chacun des marges de manœuvre et tenir dans la durée.

Le cap que nous avons décidé de prendre, le distanciel à 100% pour nos enseignements, dès le mois de mars 2020, se nourrit de communication et d’explication pour que chacun soit prêt à comprendre et à suivre les décisions prises.

Se faire confiance

Nous nous sommes faits confiance dans notre capacité à trouver les bonnes solutions et les bons équilibres. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de vérité et de décision uniques pour tous les établissements éducatifs considérant leurs différences de nature, de culture, de populations, de structure et de dimension nationale ou internationale. Il y a de bonnes et de moins bonnes décisions parce qu’inadaptées par manque de connaissance des acteurs de l’Enseignement supérieur et de leur fonctionnement. Nous sommes bien conscients des efforts demandés à toutes et tous, aux sacrifices de nos vies collectives, émotions d’être ensemble et de se construire ainsi. Nous sommes bien conscients que la jeunesse ne vit pas ainsi. Il est cependant important d’avoir l’honnêteté de dire que si le cap change trop souvent, il risque de nous mener sur un rivage hostile, au doute et aux difficultés.

Alors je demanderais à nos dirigeants de nous faire confiance pour garantir ce qui fait notre raison d’être, la poursuite de la formation de nos diplômés avec cette même qualité qui a toujours motivé notre action malgré les aléas de la crise. Et qui d’autres que nous seraient mieux placés pour savoir comment s’adapter alors que nous nous développons depuis 35 ans ?

Faire confiance et se faire confiance sont les clés de ce que sera ou non la réussite de l’après crise, du monde de demain. Faire confiance et se faire confiance, il n’y a pas d’alternative !

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