Emery Jacquillat, PD-G de Camif Matelson & président de la communauté des entreprises à mission nous explique sa vision de ces entreprises d’aujourd’hui, puissants leviers de changement sociétal et une opportunité historique à saisir. Un entretien très instructif de ce pionnier de l’entreprise à mission, et comme GEM est la première Business School à avoir choisi cette qualité, nous en sommes d’autant plus convaincus !
« L’entreprise comme puissant levier de changement de la société ».
Aujourd’hui, l’entreprise façonne le monde face aux défis environnementaux et sociétaux. C’est un enjeu majeur et inédit, l’entreprise à mission peut activer ses leviers pour changer la donne. Les entreprises, les plus utiles à la société sont intrinsèquement les entreprises plus performantes.
La crise de la COVID n’a pas ralenti le processus de développement des sociétés à mission, au contraire.
Leur nombre est de passé de 88 sociétés à mission en 2020 à 166 en 2021.
Sociétés à mission : quel message pour les étudiants ?
Rejoignez les entreprises qui font sens pour vous, qui permettent de voir le changement que vous souhaitez dans le monde ! Nous sommes dans le temps des entrepreneurs, il est devenu plus accessible de nos jours de créer la vôtre si vous ne trouvez pas le métier que vous souhaitez.La Loi PACTE n’a aucun équivalent dans le monde (aucune loi n’est allée aussi loin). C’est une qualité et non un statut. Il s’opére un double contrôle :
- gouvernance adaptée à la mission,
- validation/audit par un organisme indépendant des objectifs et du suivi de la mission.
N’est-ce pas le nouveau capitalisme à l’Européenne ancré sur des valeurs, une identité forte et distinctive vis-à-vis d’autres continents/concurrents. Elle permet également d’attirer des clients et des talents.
Sociétés à mission : les inconvénients et contraintes
– Cela prend du temps : 3 ans pour créer la mission de Camif/Matelsom
– L’arbitrage qu’il faut opérer entre l’exigence court terme vs long terme (black Friday ou pas ?), possibles injonctions contradictoires…
Sociétés à mission : nouveaux métiers
- Manager la mission, s’assure que la mission se découle bien dans tous les métiers de l’entreprise, s’assure que chacun peut contribuer aux objectifs, cela va bien plus loin que la simple RSE.
- Participants au comité de mission et collaborateurs : nécessité de former les premiers, pour les aider à faire de bonnes recommandations et de sensibiliser les seconds.
GEM a adopté cette qualité de société à mission, qu’est-ce que cela change ?
Tout et rien !
Rien parce que déjà nous avons pris beaucoup d’engagements, donc de l’épaisseur dans ce domaine.
Tout le process de société à mission va nous permettre d’aller plus loin. Je vois un parallèle entre les sociétés à mission et le rôle qu’ont joué les accréditations internationales, dans la transparence et la communication qui permettent de bien se positionner et d’intégrer l’ensemble des parties prenantes.
C’est une vision long terme, pas pas du green washing, pas de l’opportunisme.