Le blog de Jean-François FIORINA

Station F – LE lieu de l’entreprenariat à Paris avec Marine Wetzel

Bannière du Fiorina Talks


Marine Wetzel est une ancienne étudiante de Grenoble Ecole de Management du parcours Entrepreneur. Elle a travaillé chez STATION F en tant que Start-up Program Manager. Elle quitte désormais son poste pour créer sa propre strat-up IMANA.CARE. Elle est également professeure en entreprenariat au sein d’écoles de commerce et d’ingénieur.

  • Qu’est-ce que station F ?

C’est LE lieu de l’entreprenariat à Paris. Il y a 1000+ startups early stage (début de processus) dans tous types d’industries.

  • Les tendances chez les start-ups ?

En 2017, on observait beaucoup de Marketplace B to C comme des conciergeries AirBnB ou des mises en relation de service aux particuliers.
Désormais les start-ups sont de plus en plus techniques, elles accompagnent des innovations dans le domaine de la recherche, dans les industries émergentes comme la DATA, l’E-santé (surtout depuis la Covid-19).

  • Le profil des entrepreneurs ?

Chez STATION F, les profils sont loin du cliché que l’on peut se faire de l’entrepreneur. 40% des projets sont portés par des femmes, ce chiffre n’a cessé de progresser ces 4 dernières années. C’est important de montrer que les choses avancent sur ce plan, de plus en plus de femmes se lancent dans l’entrepreneuriat.
La diversification des profils, de genre mais aussi de milieu social, amène une vision différente des problèmes. Ces profils vont repérer des questions – donc des idées de start-up – qu’un « entrepreneur type » ne va pas remarquer. STATION F a lancé dès ses débuts le
Fighters Program dédié à accompagner des profils qui n’ont pas les codes de l’écosystème mais qui ont un projet à développer.

  • Les programmes d’accompagnement ?

Dans les locaux de STATION F, 3000 postes de travail sont alloués aux start-ups, divisés en 33 programmes d’accompagnement.
STATION F s’est entouré de partenaires que ce soit des corporates, des écoles ou d’autres acteurs de l’écosystème afin que chacun apporte ses expertises, son réseau aux startups qu’ils accompagnent.

Deux types de programmes sont mis en place : des programmes « maison » sur des thématiques généralistes et des programmes partenaires (une trentaine) avec des spécialisations par exemple Microsoft pour l’intelligence artificielle ou TF1 pour les médias
D’où l’appellation « campus » car les start-ups postulent à un programme en fonction de leur besoin d’accompagnement du moment, de leur niveau de maturité, et de leurs objectifs.

  • Est-ce que l’entreprenariat s’enseigne ?

Il y a des outils théoriques à enseigner (présenter son idée, le business plan, étude de marché…) mais cela passe surtout par la pratique. Les deux sont complémentaires.
Le fait d’avoir des cours d’entreprenariat en business school est important car ils vont apprendre une méthode de pensée et de travail, qui est recherchée aussi dans les PME et même dans les grandes entreprises.

  • Et votre projet personnel dans la FEM TECH : IMANA.CARE ?

Le projet porte sur les dérèglements hormonaux.
Toutes les femmes vivent un ou plusieurs déséquilibres hormonaux dans leur vie (ménopause, post partum, pathologies hormonales répandues…) et une seule solution est proposée dans la plupart des cas : un traitement hormonal, qui ne fait que camoufler les symptômes. Notre produit permet aux femmes vivant des déséquilibres hormonaux de réduire voire supprimer leurs symptômes de manière naturelle, c’est à dire sans traitement hormonal.
Au-delà du fait qu’un traitement hormonal ne fait que masquer les symptômes hormonaux sans régler l’origine du problème, ce produit s’inscrit dans une tendance plus large : de moins en moins de femmes veulent prendre des hormones pour reprendre le contrôle de leur corps.
Il s’intègre dans l’émergence de l’industrie des FemTech depuis quelques années, qui désigne les solutions destinées à améliorer la santé de la femme (fertilité, mensurations, ménopause, bien-être sexuel etc).

  • Question de l’invitée à Jean-François FIORINA : Depuis toutes ces années passées à GEM, quel a été le moment le plus marquant, le plus émouvant ?

Chaque année apporte son lot d’émotions, que ce soit des réussites mais aussi quelquefois des déceptions. Je crois que ce mois de janvier 2021 a été le moment le plus intense, le plus difficile depuis que je suis à la tête de l’école. La COVID a donné lieu à beaucoup de lassitude, d’anxiété, d’inquiétude, en regardant en arrière je pense que cela a été la période la plus délicate de la gestion de l’école. Mon inquiétude est qu’on fasse fi de toutes les bonnes intentions et réflexions que la situation a engendrées et que l’on retourne à grande vitesse dans le monde d’avant, en occultant tout ce qui nous a permis de bien fonctionner et de reformer en cette période de COVID.

 

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