De la créativité à l'innovation

Archive mensuelles: février 2014

Chasse à l’innovation pédagogique… l’oeil affûté du trappeur québécois !

À la chasse aux innovations pédagogiques : retour sur le cours de génétique en DIY. Merci à Louis-Etienne DUBOIS, candidat Ph.D (management) à HEC Montréal et MINES ParisTech, chercheur associé à l’Université Catholique de Lille pour son regard aiguisé face à mon expérience d’innovation pédagogique pour des étudiants en licence de sciences de la vie. Peut-être parce que la pédagogie nouvelle s’appréhende mieux à la pénombre, un peu comme à la chasse où l’aurore, c’est bien connu, est souvent le moment le plus propice aux prises légendaires (on m’accusera au passage d’entretenir ici le mythe du canadien trappeur). Peut-être parce que les nouveaux modes d’enseignement se vivent mieux en état de semi-éveil, au beau milieu d’un cycle circadien ou encore en déficit de vitamine D dû au manque de luminosité d’un matin de février à Lille. Toujours est-il qu’il fallait se lever de bonne heure pour apercevoir la bête et prendre part à la nouvelle mouture du cours de génétique telle que proposée par Jean-Charles Cailliez. Un bien petit sacrifice pour être aux premières loges de cette expérience unique, sur laquelle je vous livre ici mes premières impressions.

La classe inversée à l’université,… une pédagogie innovante à benchmarker !

Peut-on « benchmarker » en innovation pédagogique ? Et si oui… où cela ? Existe-t-il des lieux en la matière ? Comment trouver quelques communautés de « hackers pédagogiques » prêtes à vous accueillir et échanger avec vous sur leurs pratiques ? Où trouver de nouvelles idées pour faire progresser vos propres enseignements ? Quelles nouvelles postures adopter pour innover en pédagogie et interagir ainsi différemment avec ses étudiants ? Voici des préoccupations pouvant trotter dans la tête d’un enseignant à l’université. Un début de réponse m’est apparue cette semaine, ayant eu la chance de pouvoir m’immiscer le temps d’un cours dans l’atmosphère particulière d’une classe inversée, à l’invitation d’un collègue biologiste enseignant comme moi à l’université. Nous sommes dans les locaux de la faculté de médecine de Cochin à l’Université de Paris Descartes dans la « classe inversée » d’Antoine TALY (Centre de Recherche Interdisciplinaire) au milieu d’une promotion d’étudiants en première année de licence « Frontières du Vivant ». La salle de classe est conviviale, aux murs couverts de schémas et de post-its multicolores, aux tables à roulettes disposées en demi-rectangle de manière à ce que tout le monde puisse se voir et interagir efficacement. Le prof est dans un coin à côté des étudiants qui s’approprient l’espace de manière… Savoir plus >

Quand le DS ne contrôle plus les connaissances… une nouvelle pédagogie en 3.0 !

Dans l’inconscient collectif, un « devoir surveillé » est une épreuve écrite qui permet de contrôler le niveau de connaissances d’un apprenant. C’est sans doute culturel, mais force est de constater que dans ce domaine, les innovations sont plutôt rares. Ainsi, quand on parle de DS, tout le monde s’accorde sur une chose : cela se passe dans une salle de classe avec des tables et des chaises alignées, sous la surveillance plus ou moins aiguisée d’un enseignant ou de tout autre personnel. Les étudiants dont on va évaluer le savoir attendent avec un certain stress l’énoncé du problème ou la liste des questions, puis vient la « sonnerie » indiquant que l’épreuve est commencée. Mais peut-il en être autrement ? Peut-on imaginer qu’un DS serve à autre chose qu’à évaluer des connaissances, qu’à vérifier si le cours a bien été appris ? Pourrait-il permettre par exemple aux étudiants de progresser dans la compréhension de leur cours ? C’est ce que nous avons expérimenté le 13 février 2014 avec une promotion d’étudiants de troisième année de licence lors d’un cours de « Génétique moléculaire en DIY ». Cela s’est fait dans le cadre d’une démarche de pédagogie innovante qui développe l’autonomie des étudiants en les impliquant de manière active… Savoir plus >

L’interro inversée… quand les étudiants posent les questions et notent le prof !

Imaginez que l’on inverse les rôles et que ce soit aux étudiants d’évaluer les profs ? Je ne parle pas d’évaluation de la qualité de leurs enseignements, mais bien de leurs connaissances ! En d’autres termes, imaginez que des étudiants rédigent eux-mêmes une interrogation écrite ou un devoir surveillé en lien avec leur cours et qu’ils construisent en même temps le barème. Ils pourraient alors interroger leur professeur… et même le noter sur 20. Ce serait le monde à l’envers ! Et bien, l’expérience a été tentée cette semaine à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Université Catholique de Lille avec des étudiants en troisième année de licence de biologie dans le cadre du cours de génétique moléculaire en DIY (http://blog.educpros.fr/jean-charles-cailliez/2013/11/25/do-it-yourself-et-serious-game-pour-une-pedagogie-innovante-a-luniversite). On leur a demandé de formuler des questions à 5 points avec un barème de leur choix. Les questions ont été rédigées par 6 groupes construisant chacun 2 chapitres du cours. Charge au professeur, en l’occurrence votre humble serviteur, de répondre à ces questions et de rendre sa copie à l’ensemble de la classe. L’interro inversée… plus fort que la classe inversée ! Angoisse de l’attente de la note pour celui qui avait plutôt l’habitude de corriger ses copies et non de les rédiger. Les… Savoir plus >