De la créativité à l'innovation

La peur de l’examen disparait-elle avec l’innovation pédagogique ? Sans doute pas !!!!

La peur de l’examen, le stress au moment de le passer,… peuvent-ils disparaître lorsque l’on emploie des méthodes pédagogiques innovantes ? Ou bien, est-ce le contraire ? Les innovations pédagogiques n’augmentent-elles pas le risque de stress pour une population d’étudiants tellement habituée à être interrogée de la même manière ? C’est ce que l’on a voulu savoir dans le cadre du cours de Génétique moléculaire en DIY. Comme vous l’avez lu dans les épisodes précédents, les étudiants qui construisent le cours eux-mêmes ne sont plus évalués sur la base de leurs connaissances en contrôle continu, mais sur leurs aptitudes à respecter les délais de livraison d’un chapitre et à se transmettre les chapitres d’un groupe à l’autre pour la phase d’apprentissage. Ils organisent eux-mêmes les QCM, interrogations et même le DS. La seule chose qui ne change pas est l’examen final qui sera individuel, sans document et rédigé de manière anonyme (normal pour un examen universitaire). Aussi, les étudiants commencent à se poser des questions… le stress monte !

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Voici ci-dessous leurs satisfactions et leurs appréhensions quant aux méthodes d’évaluation qui leur ont été proposées pour le contrôle continu (évaluation des compétences) et pour l’examen (évaluation de connaissances) :

SATISFACTIONS VIS-A-VIS DU CONTROLE CONTINU. Le contrôle continu est basé sur le travail du groupe (x9) – les bonus et les malus sont de bonnes choses – le fait de noter le travail en groupe et l’organisation des connaissances – avoir un bonus quand le travail a été bien fait – les petites interrogations en début de cours (x2) – les bonus et les malus (x3) – le fait de noter les chapitres qui ont été construits (x2) – il est assez facile d’avoir une bonne note – le fait de noter le groupe fait qu’il n’y a pas d’injustice – on connait les difficultés de nos chapitres – le fait d’avoir une note collective et des malus individuels – un DS basé sur l’évaluation des compétences qui change des méthodes classiques – le principe des bonus permet de différencier le travail au niveau individuel – le fait de noter notre façon de travailler et non pas nos connaissances (x2) – les interrogations en début de séance donnent la même note à tous les membres du groupe – le principe des bonus qui ont été attribués en fonction de l’investissement de l’étudiant – les bonus donnés à titre individuel sont intéressants car il y a souvent des absents en cours et cela permet de valoriser le travail et l’implication de élèves présents – être notés sur nos capacités de production, de synthèse, de recherche, d’organisation (dans le groupe).

SATISFACTIONS VIS-A-VIS DE L’EXAMEN. Le fait d’avoir les questions à l’avance (une idée de ce que sur quoi on va être interrogés) (x7) – le fait d’être interrogés en priorité sur les chapitres du Top 5 (x8) et sur les questions traitées en cours – le fait d’être interrogés sur les chapitres que l’on a créés soi-même (x2) – on commence à bien connaître nos propres chapitres – il y a eu beaucoup de recherche pendant les cours, donc les connaissances ont été plus ou moins bien intégrées pour chaque chapitre – la préparation à l’examen est bonne – le fait d’être interrogés sur les chapitres qui ont été le mieux compris – l’examen reste un contrôle de connaissances (x2) – le fait d’être plutôt interrogés sur les chapitres préférés par les étudiants que ceux préférés par le professeur – l’examen sera plus exigeant sur les questions de notre propre chapitre que sur celles liées aux chapitres réalisés par les autres groupes (x2) – les chapitres sont complets et on dispose de toutes les informations – le principe des QCM – on connait bien les deux chapitres que l’on a travaillés par nous-mêmes

APPREHENSIONS VIS-A-VIS DU CONTROLE CONTINU. Pourquoi avoir fait un DS ? – le DS a été mal fait, car subjectif – le fait d’avoir le droit de consulter le cours pendant le DS, donc la possibilité de recopier ce qui est écrit dans les chapitres (pas de réel contrôle de connaissances) – le contrôle continu a un faible coefficient (x3) – le fait d’avoir une note commune alors que certains dans le groupe travaillent moins que d’autres – trop de paramètres entrent en compte dans le contrôle continu – le fait que les étudiants aient participé aux notations – tous les groupes ne sont pas égaux devant tous les sujets – il n’y a pas d’évaluation intermédiaire de notre niveau de connaissances (x2) – on ne savait pas ce qu’il fallait faire pour obtenir des bonus individuels (x3) – on ne sait pas ce que vaut notre travail – il n’est pas facile de prendre connaissance des autres chapitres – les bonus et malus sont trop « fictifs » – le fait qu’il y ait des malus pour les absences et les retards – le barème est compliqué (variable) (x2) – si un des chapitres est moins bien réalisé, cela peut pénaliser la note finale lorsque la moyenne sera faite – le maximum de travail viendra avec l’apprentissage des chapitres des autres car peu d’élèves ont déjà commencé à les assimiler (d’autant plus que ces chapitres sont volumineux) – le Top 5 n’est pas juste car tous les chapitres ne présentent pas le même niveau de difficulté – c’est difficile d’apprendre tous les chapitres

APPREHENSIONS VIS-A-VIS DE L’EXAMEN. Il est difficile d’intégrer (d’apprendre) les chapitres conçus par les autres groupes (x3) – il faudrait ne pas avoir de questions sur les chapitres non compris – le fait de faire l’examen sans avoir accès au cours comme en DS (il y a donc beaucoup de choses à apprendre) – il y a trop (beaucoup) de chapitres à apprendre (x5) – la différence de contenu entre les différents chapitres et entre les différents groupes – il y a des chapitres que l’on n’a pas encore vus à la fin de l’année – beaucoup de choses à assimiler en peu de temps quand on pense que la majorité des étudiants n’a pas appris son cours au fur et à mesure – il est difficile d’apprendre tous les chapitres – nous n’avons aucun « souvenirs visuels » car nous n’avons assisté à aucun cours magistral – on doit lire environ 15 pages par chapitre – on ne se souvient pas toujours des explications données en cours lors des « tableaux tournants » – on ne connait pas le niveau qui sera exigé à l’examen (poussé ou pas ?) – il est difficile d’apprendre des chapitres qui ont été bien travaillés (préparés) par les autres groupes – le fait de ne pas encore bien connaitre les chapitres des autres groupes « fait peur » – nous n’avons pas travaillé sur tous les chapitres, ce qui nous en fait dix à découvrir et à apprendre en deux semaines de révisions (x2) – il y a beaucoup de chapitres à apprendre, donc beaucoup de notions à comprendre et à assimiler – charge de travail trop importante – dans le fond, le fait d’avoir travaillé sur des chapitres particuliers ne change rien – difficulté pour tout assimiler en peu de temps – les chapitres à apprendre sont trop volumineux – c’est beaucoup de travail pour une seule matière – tous les chapitres ne seront pas assimilés de la même manière, ceci en fonction de leur difficulté – il n’est pas sûr que l’on soit aussi bien préparés à l’examen que par un contrôle de connaissances en DS

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