De la créativité à l'innovation

Pourquoi se lancer dans une classe renversée ? L’avis controversé des profs d’université

Quels sont les raisons qui inciteraient les profs à se lancer dans l’expérience d’une classe renversée ? La question a été posée à 80 enseignants-chercheurs et assistants de l’Université de Mons, lors d’une conférence sur le même thème le 22 septembre 2017.

A noter que les arguments pour se lancer, c’est à dire les éléments qui inciteraient les profs à tenter l’expérience et les arguments qui freineraient la même démarche proviennent dans cette enquête des mêmes 80 personnes. Il leur a en effet été demandé à chacun d’écrire sur une même feuille 2 arguments « pour » et deux arguments « contre ». Le résultat de cette enquête n’oppose donc pas les supporters et les adversaires de la classe renversée, mais montre qu’il existe chez les mêmes personnes autant de raison de franchir le pas que de rester dans sa zone de confort.

pour_ou_contre

Eléments qui inciteraient à se lancer dans une classe renversée. Développer des compétences de recherche et de co-construction chez les étudiants – je suis pour un enseignement plus participatif, cela me permet de savoir si les étudiants ont compris, mais aussi de leur montrer qu’ils sont capables de comprendre ; proposer un enseignement efficace aux étudiants mal adaptés au système académique classique – le dynamisme de la méthode et l’aspect « peu conventionnel » de l’organisation du cours pour éviter de tomber dans des routines – échange de savoirs d’un autre type qui rompt avec l’autorité de l’enseignant ; richesse de la collaboration et satisfaction de construire un travail en commun – oser pour construire un nouveau cours et « récupérer » la matière produite, mais surtout appliquée et choisie par les étudiants dans leur vies quotidiennes = « pas de vieux cours » ; pousser les étudiants à faire mieux, « réveiller » les étudiants les moins motivés – j’y crois ! Je pense l’avoir mis en œuvre sans le savoir par des ateliers de type : questions pour un champion ou exposé oral par des étudiants ayant le rôle de l’enseignant ; valeurs très positives sous-jacentes : solidarité + synergies, confiance, dynamisme + enthousiasme ; motivant, innovant – intéresser les élèves ; rendre un cours plus attractif – augmenter la motivation des élèves ; tenter le changement – on essaye déjà de sortir des schémas d’enseignement trop figés, donc les méthodes d’évaluation et les exercices proposés sont intéressants – curiosité de voir les étudiants apprendre autrement ; faire approcher la matière aux étudiants de façon différente et les impliquer plus dans l’approche – la possibilité d’assister à ce genre de classe ; un support de la part des SAP (Services d’Aide à l’Apprentissage) et des chefs de service – le changement : l’habitude et la redondance tuent le travail ; la nouveauté insuffle un nouveau vent et un regain d’attention ; les valeurs dégagées par ce type d’enseignement = esprit d’équipe, entraide, communication, organisation, esprit critique,… – la création et l’idée de sortir des sentiers battus ; l’idée d’épanouissement des étudiants – rendre mes étudiants plus actifs (participatifs) ; donner un avant-goût de la recherche aux étudiants – le fait que les étudiants peuvent apprendre/partager leurs connaissances/compétences = implication/responsabilité des étudiants – l’implication des étudiants ; les démarches réflexives dont pourraient bénéficier les étudiants – étant jeune chercheur moi-même, cela me plairait de partager cette passion avec les étudiants ; pour les mêmes raisons, j’aimerais pouvoir leur montrer l’intérêt de ces réflexions et leur permettre de les expérimenter – la volonté d’expérimenter des méthodologies d’enseignement ; un support additionnel (moyens) et des encouragements de mon employeur – que les étudiants soient investis dans leur apprentissages ; les pousser à se connaître entre eux, à collaborer, à apprendre le vrai travail d’équipe – le statut d’enseignant change : il devient un coach ; l’innovation pédagogique, réfléchie et menée à son terme, est un bon moyen de motiver les étudiants – pousser les étudiants à collaborer entre eux ; développer les méta-compétences (créativité, entraide, recherche, proactivité, curiosité,…) – intérêt des étudiants pour cette méthode ; fin de la redondance des séquences de cours – l’envie d’apporter ma touche aux travaux pratiques que je vais donner ; la certitude que l’étudiant sera plus appliqué – proposer quelque chose de différent aux étudiants ; tester moi-même une nouvelle expérience – curiosité : vont-ils vraiment mieux acquérir (de façon durable) les compétences ? Mobilité dans la classe : ne plus être « devant » les étudiants rangés en rangs d’oignons – l’innovation d’un cours, pourquoi pas ? L’idée va faire son chemin dans ma tête et au sein de l’équipe ; rendre nos étudiants actifs – possibilité de traiter des cas pratiques liés à l’actualité ou non traités dans le cours ; et mise en pratique – the students discover the material themself ; the work in group – la dynamique active ; le partage et l’ouverture que cette méthode permet – originalité ; prise de responsabilités des étudiants – l’envie de faire s’entraider les étudiants ; le dynamisme que ça peut offrir en classe – apprend aux étudiants à réfléchir, synthétiser, se poser des questions ; les résultats obtenus par les orateurs paraissent concluants et motivants – innover et motiver davantage mes étudiants ; leur permettre d’envisager mon domaine (la finance) de manière différente – l’envie d’essayer autre chose ; rendre les étudiants autonomes – la perspective de construire quelque chose de plus complet avec les étudiants ; l’intérêt pédagogique – l’originalité ; la mise en pratique des savoirs – la nouveauté ; le fait que c’est une méthode déjà testée – travail en groupe des étudiants ; utilisation des QCM intelligents – une plus grande prise de recul quant au concept d’innovation – le caractère innovant de la méthode pédagogique qui casse la routine des cours habituels ; la créativité que cela suscite chez les élèves, leur implication (le fait qu’ils soient véritablement acteurs de leurs cours…) – la compréhension de la matière par les étudiants ; position active des étudiants – moins « lassant » qu’un enseignement frontal répétitif ; dynamisme et renouvellement de nos compétences ; faire découvrir les notions ; collaboration – prendre plus plaisir à donner mon cours ; encourage mon propre apprentissage en tant qu’enseignante – motivation personnelle, plus celle des étudiants ; dynamisme, « cours » modulables – l’attractivité que cela donnerait à l’apprentissage en question ; le renouvellement de la forme de l’enseignement – mise en mouvement des étudiants et le renforcement de l’interactivité avec eux – l’envie de stimuler les étudiants et d’augmenter leur interactivité ; l’envie de faire progresser son enseignement – la possibilité de motiver les étudiants ; la possibilité d’innover et de proposer des cours différents – interaction avec les étudiants ; innovation et dynamisme -l’utilisation de nouvelles technologies… l’utilisation des surprises pour chaque cours – la dynamique de groupe (différents que pour des ateliers) car cours ; voir les étudiants convaincus de ce qu’ils produisent – l’implication des élèves dans le cours ; le dynamisme du cours et des interactions entre les élèves, entre eux et avec le professeur – l’animation, le plaisir d’interagir avec l’étudiant ; tout le monde a la même chance de participer à la création de connaissance – l’application par d’autres collègues et des résultats meilleurs pour les moins bons élèves – interactivité dans le groupe (dans la classe) ; la construction progressive des connaissances – trouver une façon pour donner envie aux étudiants de trouver de l’information ; innover – l’interaction avec les étudiants ; l’apport nouveau dans le domaine de la pédagogie – tester de nouvelles méthodes d’enseignement ; pouvoir changer les manières « classiques » d’enseigner – le renouveau : percevoir et présenter sa matière d’une nouvelle manière ; l’investissement des étudiants – assurance de l’engagement des étudiants ; valorisation du travail effectué – intéresser l’entièreté des étudiants – aspects positifs forts intéressants : entraide entre les étudiants ; création de liens entre les assistants et les élèves – tester une nouvelle expérience ; interaction avec les étudiants – technique qui semble plus adaptée à l’hétérogénéité des étudiants (« façon d’apprendre ») ; aide proposée pour mettre la technique en place – le contact avec les élèves ; l’aspect recherche – avoir plus d’interactions avec les étudiants ; rendre peut-être le cours plus attractif

Eléments qui freineraient à se lancer dans une classe renversée. Le manque de reconnaissance et de soutien de la part de l’établissement – la peur (changement, masse de travail supplémentaire, réception par les étudiants et les autorités académiques) ; je ne suis pas certain de l’applicabilité sur des matières très théoriques – l’enseignement des langues exige une présence (implication) du prof auprès de chaque étudiant pour corriger ses éventuelles lacunes, notamment pour l’expression orale (correction phonétique) ; je pense que la classe renversée ne serait pas possible pour des élèves de première année qui débutent dans une langue étrangère -investissement de début ; nécessité de très bien connaître son cours pour le dispenser de cette manière – prendre le temps ! Changer, faire peur aux étudiants et avoir un refus ? – aucun : je vais tester l’expérience ! Je souhaiterais rencontrer le professeur de droit (en licence) qui pratique cette méthode à Lille – solitude, pas forcément facile de travailler seul pour un assistant ; moyen financier – investissement de départ ; être sûr que tous les élèves travaillent – auditoire trop grand et pas d’open space disponible pour ce genre d’enseignement avec 80-100 élèves ; problème de difficulté de formation des groupes pour que ça fonctionne bien – bien gérer la charge de travail pour l’étudiant ; travailler avec l’ensemble du service – investissement en temps pour se lancer dans l’approche – résistance au changement des collègues assistants et des professeurs ; le gap à franchir la première fois par rapport à la « simple » réutilisation du contenu existant – mon manque d’expérience entrainant une confiance en soi, aux étudiants et à la méthode pas assez importante ; limitation au niveau de la bonne volonté des étudiants (profiteurs,…) – dans un premier temps, la méconnaissance de l’environnement académique ; la réaction des étudiants – l’adoption de la méthode à l’enseignement des langues ; la coordination avec le département (beaucoup de groupes !) – comment adapter ces idées pour traduction/interprétation en classes de langues (qui sont déjà interactives) ? Plus difficile à évaluer certains étudiants ? – le fait d’être en groupe : certains étudiants peuvent ne pas se sentir à l’aise ; le manque d’idées que je pourrais rencontrer pour faire en sorte de ne pas tourner en rond – je ne suis pas sûr d’avoir assez de recul sur la matière en tant que jeune doctorant qui apprend encore sur son propre sujet ; je craindrais de ne pas être suivi par mon « chef » (en tant qu’assistant, je ne peux pas prendre cette décision seul) – la difficulté de valider rapidement la méthode ; ma paresse naturelle – le type de groupe : si étudiants peu motivés et invertis, alors que ce sont sûrement ceux qui en bénéficieraient le plus ; une matière type « sciences sociales » qui se prête moins aux schémas et modèles complexes – le temps requis pour construire les activités ; le manque de soutien des titulaires du cours qui préfèrent que l’on voit le plus de matière possible et que l’on ne mette pas en doute leurs pratiques professionnelles – le manque de locaux adaptés à la classe renversée ; la culture de l’enseignement à l’UMONS (cf. résistance au changement) – la capacité à mettre en pratique cette méthode ; difficulté de pratiquer cette méthode dans un certain type d’études – la nécessité de réussir du premier coup (étant assistant dont le rôle est d’illustrer un cours théorique) – le temps à investir ; comment choisir la classe avec laquelle on va expérimenter ? – impossible de s’investir dans ce genre d’activités sans lâcher quelque chose d’autre… quelle priorité ? Incertitude de la réalisation des objectifs (j’ai la « programmite ») – le nombre de cours à préparer en tant qu’assistante-doctorante (4 heures de TP) ; la gestion d’une telle classe ? Besoin d’être formée et informée – organisation des locaux (par exemple des salles d’informatique peu adaptées au travail de groupe) ; difficultés d’évaluation – lot of preparation ; possibility that students do not see all material – le temps (période de 2 heures trop courte) ; les contraintes institutionnelles – une grosse organisation ; manque de temps car je suis doctorant – le temps requis par séance ; le nombre d’étudiants – chronophage : long et difficile à mettre en œuvre ; nouveau système d’apprentissage qui nécessite une formation de l’enseignant, voire un encadrement par un enseignant habitué à cette méthode – temps ; moyens (locaux, matériels, matériaux,…) – temps de préparation ; goût du cours magistral – mes effectifs de classe (1 à 5 élèves maximum) ; la difficulté de mise en situation concrète (cours de traduction au cours duquel on traduit déjà forcément) – le manque de connaissances à ce sujet ; la difficulté d’appliquer cela aux séances psychologiques – semble difficile à gérer à long terme ; la réticence quand on a un long public à gérer (amphis) – difficultés de constituer des groupes homogènes ; temps de préparation – le manque de preuves empiriques concernant l’efficacité de ce type d’approche – le manque de dispositions matérielles principalement – locaux non adaptés ; cela dépend des cours – il faut être un « expert » dans son domaine pour pouvoir se focaliser uniquement sur la pédagogie ; exigences institutionnelles quant à des notes objectives – organisation ; préparation – peu de latitude à modifier un cours existant (je suis assistante, les structures sont très rigides) ; manque de reconnaissance de ces efforts de la part de mon superviseur et des autorités académiques – réticence des chargés de cours (seulement assistante actuellement) ; matière très (trop) structurée – la petitesse des classes de spécialités ; le temps à investir pour la mise en place et la préparation des outils – temps nécessaire ; taille du groupe (environ 100 étudiants) à gérer – la matière et la façon dont on a choisi de l’enseigner ; le rapport entre la quantité de la matière à transmettre et le temps imparti – le besoin de temps pour mettre en place ce type d’enseignement ; le manque de matériel dans la plupart des classes de l’établissement (en attendant le nouveau bâtiment) – difficulté d’organiser ce type d’enseignement totalement différent ; peur de ne pas avoir assez de matière – travail important (investissement) ; stress de l’échec de la méthode – ne pas savoir gérer les groupes (que tout le monde ne soit bien impliqué) ; savoir l’adapter à certains passages du cours – l’investissement en temps ; l’accord des supérieurs – la mise en place (chronophage) – je me vois mal faire cela dans mon établissement ; obstruction de la hiérarchie (qui n’a pas envie de changer) – ma capacité à programmer le cours dans son ensemble ; le chef de service – mon statut d’assistant ne me permet pas une telle liberté ; le temps – le manque de temps pour mettre cela en place – l’investissement en temps pour avoir un travail de qualité ; les moyens (logistiques,…) – l’absence de valorisation au niveau institutionnel ; le delta de travail pour aucune amélioration quantifiable – le nombre de personnes par classe ; le type de cours – manque de temps ; manque de moyens – perdre le contrôle de la classe – le temps à investir ; nécessite un accompagnement ou bien une immersion à la technique afin d’éviter aux étudiants d’essuyer les plâtres lors de la première année – contraintes temporelles – nécessite plus d’expérience en enseignement ; difficile à gérer – le temps de préparation ; la difficulté d’appliquer ce type d’enseignement (locaux, horaires,…)

Commentaires (5)

  1. Michel Bergès

    La « pédégogie inversée », à la Montosouris, reste un faux problème et risque de n’être qu’une diversion par rapport à des questions de fonds concernant la destruction actuelle de l’Université, entamée depuis une dizaine d’année, sur le plan pédagogique.
    Il faut tenir compte de trois choses fondamentales, par SOUCI PÉDAGOGIQUE D’ABORD, à réformer immédiatement pour innover et envisager une utilisation efficace des formidables moyens libérés par les NTIC :
    – Le niveau d’études dont on parle. Cela concerne surtout les Master 2, où l’on peut travailler par petits groupes.
    – La construction des maquettes des divers diplômes, qui aujourd’hui, en ayant infligé de faux « semestres » de 10 à 12 semaines, rend impossible une pédagogie novatrice, les étudiants subissant des emplois du temps hebdomadaires compressés, enfermés dans des plannings « secondarisés » du lundi matin au vendredi soir ou au samedi matin même. Dans de telles contraintes, les étudiants n’ont PLUS LE TEMPS de travailler en petits groupes ou individuellement, malgré les facilités potentielles permises par les Nouveaux Médias (Internet, Wkipedia, etc…). Par ailleurs, ils ont très peu de plages pour travailler en bibliothèque, ne lisent plus et n’assimilent plus (étant en « examens » perpétuels accélérés et simplfiés pour boucler les faux semestres).
    – Deux problèmes adjancents surgissent, aux retombées pédagogiques paralysantes : celui du statut « égalitariste » des heures obligatoires (192 h. TD annuelles par enseignant, toutes disciplines confondues) ; celui de la gestion des salles disponibles, le tout rendant impossible une invité nouvelle. Sauf au niveau Master 2 et doctorat.

    Michel Bergès. Professeur en Science politique à l’université de Bordeaux. (65 ans).

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    1. JC2

      Les méthodes pédagogiques de Montessori (c’est amusant que vous écriviez « à la Montosouris », cela fait penser à de la perle de Perlimpinpin), Fresnet ou autres ne sont pas de « faux problèmes » ou des « diversions »… ce sont des méthodes pédagogiques qui ont fait leur preuves en matière d’efficacité. Elles n’entendent pas se substituer aux nécessités de réformer l’organisation de l’enseignement à l’université. C’est dommage que vous fassiez la confusion, car sur pratiquement tout ce que vous dites dans le contenu de votre message, je suis en accord, notamment en ce qui concerne la semestrialisation qui a toujours été une catastrophe pédagogique. Sinon, au sujet du niveau d’études, on pratique les pédagogies inversées aussi bien en licence qu’en master. J’ai 48 étudiants dans ma classe renversée et je connais un professeur de sciences physiques du MIT à Boston que j’ai observé dans son cours inversé avec 120 étudiants (12 équipes de 10 étudiants en simultané)… et il enseigne encore à l’âge de 72 ans !

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  2. MIALHE

    Il serait catastrophique d’imposer aux élèves de « travailler » sur des modèles, sur des commentaires AVANT de lire une oeuvre, AVANT d’observer « et expérimenter » un fait scientifique!
    Un petit livre « Le Scientifique » (Ed. Balzac) développe cette question.
    Pierre Mialhe.

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    1. JC2

      Ce serait en effet ridicule de ne faire que cela, je suis d’accord avec vous. Mais personne ne dit ça. Les méthodes avec inversion (pédagogies inversées) sont complémentaires des autres, plus académiques. Beaucoup de travaux sur des modèles ou autres donnent peuvent donner envie aux élèves… de lire ! il faut donc parfois ne pas avoir peur de sortir de sa zone de confort, oser prendre des risques et innover en intelligence avec les méthodes traditionnelles. Il faut éviter d’opposer les approches pédagogiques, celles dites parfois à tord innovantes et les autres, qui ont toutes de l’intérêt, mais plutôt les croiser.

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  3. Michel Bergès

    Un ajout éventuel, pour répondre à mes collègues précédents, avec respect.
    On peut toujours agiter, au-dessus de nos têtes, comme des « miroirs aux alouettes », les mythes « alternatifs », qui prennent le TGV de la « Recherche » managgériale, apppliquée comme modèle à toutes et à tous. Cela, même s’il peut effectivement y avoir des expériences positives à certaines conditions et comparaisons heuristiques avec l’étranger que toutes les UFR et Équipes ne remplissent pas, selon les lieux, les moyens et les ressources humaines disponibles. Au-delà de cette réflexion qui nous permettent de nous confronter positivement à la révolution des NTIC en termes pédagogiques, on se heurte toujours au même mur, exceptions faîtes.
    À partir d’une expérience de plus de 20 ans, j’ai modestement rappelé un bilan par rapport auquel on n’a jamais demandé aux enseignants-chercheurs impliqués lourdement, jusqu’au fonctionnement de leur vie familiale, de quelconques discussion a priori ou « valuations » !
    Quelques rappels : fausse « semestrialisation » catastrophique, toutes siciences et diciplines confondues qui font que lorsque le « faux semestre » s’achève, cela correspondant dans l’ancien système de l’annualisation par trimestres à la fin de nos… introduction de cours ! ; plannings et examens compressés, maquettes-croupions rabougries (face à des diplômes privatisés de formation 10 000 € par an qui bénéficient de 450h année en M 1 ou M2, alors que la DGESIP imposent 150 h à l’Université) ; séparation de l’enseignement et de la recherche dans les « COMUE » : féodalisation régionalisée de « grandes universités » quantitatives, pour être plus ou moins visibles « depuis les télescope de Shangaï », contraintes de services univoques et prétenduement égalitaristes des heures d’enseignement uniformisé dans des salles avec tablezau noir comme critère de référence, non-prise en compte des activités pédagogiques impossibles à assimiler à des heures de fonctionnariat normale et à évaluer, problèmes de salles, secondarisation de nos fonctionnement, fin de la responsabilité démocratique collégiale et mise en place d’usines à gaz invisibles et de nouvelles strates du fameux « mille-feuille » unique au monde », au fonctionnement secret, voire censorial et ségrégatif, selon le poids de chaque discipline… La liste serait incommensurable.
    Tout semble devoir être réformé à zéro, en observant des modèles étrangers, Et en commençant par instaurer une propédeutique de deux années après la Bas, avant un examen d’entrée pour toutes les filières à l’université, à l’instar des « Grandes Écoles » créées de faion substitutive sous la Révolution, qui concurrence l’université de façon déloyale, en en détournant ses meilleurs étudiants potentiels. Nous devrions tous pouvoir nous exprimer à ce propos, dans un forum national à créer, en mettant en avant nos expériences, et en témoignant, pour les analyser, des manquement et destructions subies par étapes fatales depuis au moins trente ans… Bonne réflexion à toutes et à tous. MB

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