De la créativité à l'innovation

Archive mensuelles: avril 2019

Classe renversée et tableaux tournants vécus par les étudiants étrangers

Dans un post précédent, je vous ai présenté ce Que pensent les étudiants étrangers de la classe renversée ? J’avais oublié de vous décrire ce groupe d’étudiants de l’Institut Supérieur d’Agriculture (YNCREA Nord-de-France) par leur nationalités et leur projet de carrière, voilà qui est fait ci-dessous. Lors d’une deuxième séance de 4 heures avec 43 d’entre eux, nous avons continué à produire des descriptions illustrées de mécanismes moléculaires impliquant cette fois-ci des bactéries, et non plus des virus. La méthode utilisée a été celle des tableaux tournants qui permet d’enrichir par rotations successives des équipes d’étudiant des illustrations réalisées pour répondre à des questions de cours. Ci-dessous, leurs réactions positives et négatives. Nationalités: Kazakhstan (x3) – India (x12) – Colombia – Mexico (x4) – Ghana (x10) – Ukraine (x2) – Serbia (x4) – Hungary – France – Gambia – Pakistan – Poland – Salvador Objectifs en matière de projet professionnel : PhD in the genetic engineering sphere and do scientific researches in the fields like genetic engineering and bioinformatics – Food marketing manager ; representing food and agricultural organization as a board member – Food security (work in the field in organizations such as FAO) – R&D – R&D in a… Savoir plus >

Il faut échouer pour innover !

Et si l’échec était indispensable pour innover ? Une idée saugrenue pourriez-vous penser, mais en êtes-vous bien sûr ? Dans les processus d’innovation, en particulier ceux qui découlent de démarches de créativité (coworking, codesign,…), il est attendu de transformer ses idées en actions concrètes. Et pour cela, il faut expérimenter. C’est un peu comme si l’on voulait se lancer dans une nouvelle pratique, physique ou sportive, qui nécessite d’oser et de prendre des risques… comme celle d’apprendre à faire du vélo ou à skier. Impossible d’y arriver du premier coup, c’est à dire sans essayer, donc sans tomber ! Pour transformer une idée créative en innovation concrète, en d’autres termes pour que celle-ci « rencontre la main de l’utilisateur », qu’il en fasse un usage particulier, il faut expérimenter. Cela ne peut se faire sans passer par une succession de petits échecs, tous nécessaires à l’accomplissement du projet. On parle du « droit à l’échec » ou du « droit à l’erreur », mais aussi plus clairement de la « nécessité d’échouer ». Chaque échec devient alors une nouvelle opportunité pour tenter d’améliorer ce qui n’a pas fonctionné dans un premier temps, pour trouver une solution qui permettra de recommencer de manière plus efficace, voire d’améliorer ce que l’on… Savoir plus >

La classe renversée perçue par les étudiants étrangers… for or against ?

Que pensent les étudiants étrangers de la classe renversée ? L’expérience a été menée dans un cours de Microbiologie à l’Institut Supérieur d’Agriculture (ISA) du groupe YNCREA (Nord-de-France) de l’Université Catholique de Lille qui réunit 45 étudiants originaires d’une quinzaine de pays différents et de tous continents (Inde, Afrique, Europe, Amérique, Asie). Le cours qui est dispensé en anglais consiste à remettre à même niveau, en microbiologie, ces étudiants de master 1 en provenance d’université différentes. L’organisation des séances est plus ou moins la même que celle de la classe renversée en génétique moléculaire que je donne en licence 3. Une méthode collaborative, plutôt qu’académique ! Les étudiants répartis en groupe de 5 à 6 personnes doivent construire des schémas explicatifs de mécanismes moléculaire, en l’occurrence ici les différents modes d’infection des virus (cycle lytique et lysogénique des bactériophages, mécanismes d’infection des virus à ADN ou à ARN… pour être plus précis !). Les étudiants commencent les schémas sur un tableau avant que l’enseignant ne les invite à changer de tableau (méthode des tableaux tournants). Passées plusieurs rotations, les productions s’enrichissent. Les étudiants sont ensuite invités à jouer le rôle du professeur (celui-ci devenu élève) et à expliquer ce qu’ils… Savoir plus >

Un fablab ouvert pour une école ouverte !

Et pourquoi ne pas imaginer davantage de nouveaux lieux, tiers-lieux, fablab… dans les écoles ? A condition bien sûr de les accompagner d’une véritable méthode pédagogique, ce qui n’est pas toujours le cas. L’illustration que j’ai voulu partager avec vous est un exemple de ce qu’il faut faire en la matière, c’est celle de ToutKouLeur : pour un collège upside-down and inside-out ! Une pédagogie ouverte, conceptualisée par Patrick Saoula, professeur de biotechnologie et sciences appliquées, concilie et dépasse les concepts de classe inversée, renversée et mutualisée. Les enjeux de « TouKouleur – salle ouverte » s’articulent autour de la validation de compétences transversales, de l’autonomie des élèves, d’une éducation artistique et culturelle, d’une ouverture vers l’extérieur et le développement de partenariats, d’un meilleur accompagnement des élèves dans l’évolution et l’évaluation de leurs apprentissages et d’actions pour améliorer le respect et la tolérance de chacun dans le principe de laïcité. « ToutKouleur » c’est aussi l’installation au cœur de l’établissement d’une « classe ouverte » ou 4ème lieu, véritable fablab d’innovation et d’expérimentation : les collégiens ont la possibilité d’imaginer, créer ou de participer à des activités autour de thématiques qu’ils choisissent avec une salle mettant à leur disposition le matériel et… Savoir plus >

La classe renversée est terminée… qu’en ont-ils pensé ?

La sixième édition de la classe renversée s’est achevée cette semaine, la même semaine où sortait la deuxième édition de l’ouvrage la décrivant. A la fin du cours (lors de la dernière séance), il a été demandé aux 43 étudiants de décrire en quelques lignes ce qu’ils en avaient pensé. Il leur a aussi été demandé d’estimer leur % d’envie de recommencer l’expérience, pas forcément dans la même matière ? Ci-dessous leur retour sur cette expérience de pédagogie collaborative au bout de 3 mois et leur % d’envie de recommencer ou pas. Le pourcentage apparaissant entre […] à la fin de chaque commentaire d’étudiant correspond à son niveau d’envie de rééditer l’expérience de « classe renversée ». [100%] = absolument envie ; [0%] = pas du tout ; [50%] = ne sait pas ; les autres pourcentages indiquent une tendance. J’ai beaucoup aimé le fait de travailler en groupe ; bonne pédagogie de travailler avec beaucoup de schémas ; le fait de nous donner les questions potentielles à l’examen nous permet de mieux nous investir dans la matière ; j’ai trouvé ça compliqué de connaitre (comprendre) les sujets et les parties des autres chapitres, ceux que nous n’avions pas rédigés… Savoir plus >