De la créativité à l'innovation

Archives de mots clés: DIY

La classe renversée,… en route vers la 5ème édition. Qu’en pensent les étudiants avant de la vivre ?

Quand on veut innover en pédagogie, il ne suffit pas d’avoir une idée créative. Il ne suffit pas de dire à ses étudiants que la nouvelle méthode qui leur sera proposée est moderne et destinée à effacer la précédente. On n’innove pas juste pour innover ! Il faut au contraire leur expliquer le pourquoi de cette innovation pédagogique et les inviter à la faire évoluer avec vous. Pour sa 5ème année consécutive, la classe renversée en génétique moléculaire qui va vivre une nouvelle version avec de nouveaux étudiants leur a donné RDV (licence 3 en sciences biologiques). Comme lors des années précédentes, la méthodologie en DIY leur a été présentée lors d’une séance de deux heures, soit quelques semaines avant le premier cours. Découvrez dans ce post leurs réactions en équilibre parfait « j’y vais ou j’y vais pas ? », comme cela leur a été demandé, soit une impression positive et une autre négative, obligatoirement par personne. Vous pourrez comparer leurs réactions à celles de l’année dernière lors de la saison 4. Impressions positives vis-à-vis de la méthode. Une méthode plus intelligente d’enseignement et d’évaluation ; une méthode différente – le travail en équipe qui permet de partager des erreurs ; le système de points et d’auto-évaluation qui permet de savoir on… Savoir plus >

Tous les étudiants n’aiment pas la classe renversée,… mais aucun ne la trouve indifférente !

Le cours de génétique moléculaire en classe renversée (méthode en DIY) vient de se terminer pour la troisième année consécutive à la Faculté de Gestion, Economie et Sciences (FGES) de l’Université Catholique de Lille. Il a été demandé aux étudiants de licence 3 (Sciences de la Vie et Agroqual) l’ayant suivi ce qu’ils en avaient pensé ? Quelles étaient leurs impressions (positives et négatives) au sujet de cette méthode pédagogique, maintenant qu’ils l’avaient vécue ? Avaient-ils des idées d’amélioration ? La question leur avait déjà été posée en milieu de semestre, lors d’une précédente enquête, mais cette fois-ci, ils avaient l’occasion de détailler un peu plus leurs réponses. CI-DESSOUS LEURS REPONSES EN MODE VERBATIM : J’ai fortement apprécié ce système de classe renversée. Nous n’étions plus passifs, mais actifs en cours. Cela nous fait travailler différemment. Venant d’une PACES, puis d’un DUT génie biologique, je n’ai pas eu trop de difficultés à reprendre l’apprentissage de la génétique contrairement à d’autres. Il m’a tout de même fallu avoir plusieurs explications de votre part avant de pouvoir avancer dans nos sujets. Je trouve très bien le fait de préparer les questions sur lesquelles on pourrait tomber aux examens partiel. Je n’avais pas de bases en génétique ; ça m’a beaucoup aidé. Je pense également que… Savoir plus >

La conférence inversée ! Comment hacker l’amphithéâtre et le passer en mode 2.0 ?

La conférence inversée ! Au public de produire le contenu et aux experts de le découvrir ! Voilà une idée plutôt saugrenue, mais finalement bien naturelle pour des créatifs adeptes de la transgression des règles, histoire de les réinventer. Et si l’on détournait un amphithéâtre de sa fonction habituelle, celle qui consiste à placer des experts, des maitres, des sachants devant une assemblée attentive pour qu’ils leur dispensent leur savoir en mode descendant ? Pourrait-on abandonner, juste pour essayer, le mode de transmission 1.0 pour passer en 2.0 ? Telle a été la motivation qui a conduit les organisateurs de MOSAIC Lille 2016, l’Ecole de Printemps en Management de la Créativité (Université Catholique de Lille, 10-12 mai 2016) à organiser cette expérience. La proposition qui a été faite aux participants était de réfléchir à la question suivante : « Comprendre les écosystèmes innovants. Quelle place pour l’Homme dans cette nouvelle société ? ».

Classe renversée et licence inversée,… la faculté d’innover ! (Partie 2)

La licence inversée en droit Objectifs de la licence en mode OWOC La méthode de licence inversée, telle que nous la menons depuis deux ans, est une approche qui cherche à optimiser l’acquisition des connaissances des étudiants en fonction de leur propre mode d’apprentissage. Elle leur propose de travailler les matières fondamentales par thèmes, chacun d’entre eux n’étant développés que sur une seule et même semaine. C’est l’approche OWOC (« one week, one course »). La théorie est couplée à la méthodologie et à la mise en pratique par le biais de séances de travaux encadrés. Le découpage de la semaine est construit pour permettre à l’étudiant d’avoir le temps de passer d’un apprentissage en surface (réalisé par la lecture d’un pré-read) à un apprentissage en profondeur (qui donne ensuite du sens à la connaissance acquise). Ce mode d’apprentissage doit être déployé progressivement sur tous les cursus de la première année de licence aux masters. Aujourd’hui, engagé en L1, L2 et M1, il s’appliquera dès l’année prochaine à plus de 1300 étudiants. A chaque cours, sa semaine ! La licence inversée en droit, à ce jour unique en France, est innovante pour plusieurs raisons. Elle met l’accent sur le rôle de l’étudiant dans sa… Savoir plus >

Classe renversée et licence inversée,… la faculté d’innover ! (Partie 1)

Force est de constater qu’en ce début de XXIème siècle, une majorité d’étudiants souhaite être plus active dans l’acquisition de ses connaissances. Ces étudiants veulent échanger différemment avec leurs enseignants, voire établir avec eux un véritable dialogue. Partant de ce constat, une réflexion a été menée à l’Université Catholique de Lille qui regroupe notamment  5 facultés (droit, médecine et maïeutique, gestion économie et sciences, lettres et sciences humaines, théologie) pour 7000 étudiants. Elle a conduit en 2012 à un programme ambitieux intitulé « Horizon 2020 » qui a incité les enseignants-chercheurs à s’engager dans des expérimentations d’innovation pédagogique. Pour cela, des ateliers de créativité ont été organisés qui ont permis de se demander comment faire évoluer les méthodes d’enseignement ? Ils ont conduit à décider comment construire certains de ces enseignements de manière différente, pour placer notamment le contenu des interventions des enseignants dans une autre perspective que celle traditionnellement envisagée, à savoir conduire les étudiants vers un développement de leurs capacités réflexive et critique. La pédagogie inversée, sous ses différentes formes, est l’une des pistes qui a été choisie au côté d’autres comme l’utilisation de cartes mentales, la construction de serious game, l’usage de WebTV et de Wiki radio, l’enseignement à distance… Savoir plus >

Au revoir les notes sur 20,… la classe renversée préfère les bons points !

Dans la classe renversée, puisque les étudiants produisent eux-mêmes le cours en se connectant sur internet ou en consultant des ouvrages disciplinaires, il n’est plus nécessaire de focaliser le contrôle continu sur la seule évaluation de leurs connaissances. On réservera cela à l’examen final. La méthode de contrôle continu qui est choisie est alors celle de l’attribution de points, additionnables sans maximum de manière à obtenir des scores à la place de la sempiternelle note sur 20. Utiliser des points en guise de scores, comme on utilisait auparavant à l’école primaire des « bons points » n’est pas un problème. Il est toujours possible ensuite de les transformer en notes sur 20 à la fin du module, ne serait-ce que pour pouvoir les moyenner, éventuellement, avec celles d’un devoir surveillé ou d’un exposé qui serait noté en conditions « normales ». Les scores correspondent à une addition de points que les étudiants obtiennent, soit à titre individuel, soit par le travail en équipe. Ils constituent un véritable capital qui ne demande qu’à être bonifié.

Faut-il passer des films en classe renversée,… même en anglais ? Qu’en pensent les étudiants ?

Lors de la séance du 27 janvier 2016, à l’occasion de la semaine nationale de classe inversée (CLISE 2016), nous avons utilisé des vidéos en classe renversée de génétique moléculaire telle qu’elle est menée depuis trois ans à la FGES (Université Catholique de Lille). Une séquence en début de cours avec 48 étudiants de troisième année de licence de sciences de la vie (L3) répartis en 6 équipes a été conçue de la manière suivante. De petites vidéos en anglais, entrecoupées d’explications du professeur (en français), ont éclairé les étudiants sur des parties du cours qu’ils construisent eux-mêmes et en équipe. Pendant la projection de ces films, chaque étudiant devait rédiger des questions qui seront utilisées par la suite pour construire l’examen final. A la fin de cette séance d’explications qui a duré 45 minutes et pendant laquelle les étudiants ont vu deux projections (en l’occurrence, les mécanismes moléculaires de réplication de l’ADN et l’activité de l’ADN-télomérase), il leur a été demandé comme à l’habitude de donner leurs impressions positives et négatives (toujours en quantités égales, si possible). Voici leurs réactions en deux parties :

La classe renversée à l’université,… seulement 10 minutes pour découvrir cette nouvelle pédagogie en DIY !

La classe renversée est une méthode pédagogique en « do it yourself » (littéralement « faites-le vous-même ! »). Elle a été créée à l’Université Catholique de Lille, il y a deux ans, pour mon cours de génétique moléculaire destiné à des étudiants de troisième année de licence de biologie. L’enseignement magistral y est abandonné au profit d’une méthodologie innovante et collaborative dont le but est de sortir les apprenants d’une certaine passivité et de les mettre en situation active d’apprentissage. Le changement de posture est bilatéral. D’une part, les étudiants passent de l’état de consommateurs à celui de constructeurs du savoir. Ils vont bâtir le cours sans qu’aucun document ne leur soit fourni. D’autre part, l’enseignant passe de la production et de la transmission du cours à l’accompagnement des étudiants dans la construction de ce savoir. Vous pouvez la découvrir pendant seulement 10 minutes en cliquant sur cette photo ou sur : https://www.youtube.com/watch?v=ni7DeV3iOQk

Quand l’innovation pédagogique peut déplaire (faire peur) aux (très bons) étudiants,… Pas de panique !

Texte complet en format PDF à télécharger sur : Les étudiants n’aiment pas toujours le DIY Les étudiants aiment-ils vraiment les innovations pédagogiques ? Tout au moins peut-on (doit-on) se demander si tous les étudiants aiment toutes les innovations pédagogiques ? That is the question. Suite à la 5ème séance de mon cours de génétique moléculaire en DIY et alors qu’il en reste encore 7 à 8, certains de mes étudiants (sans doute parmi les meilleurs d’un point de vue académique) ont voulu discuter avec moi de la méthode (qu’ils avaient accepté de suivre à plus de 80% d’entre eux, quand je la leur avais présentée) et me livrer leurs impressions. S’en est donc suivie en fin de séance une discussion à bâtons rompus (vraiment forte intéressante) qui leur a permis d’échanger avec moi leurs points de vue sur l’innovation pédagogique dans laquelle ils sont engagés depuis 5 cours, soit 10 heures de travail en équipes. Au cours de cet échange, en cercle sympathique autour du professeur, seuls 5 à 6 étudiants sur les 36 présents ont osé prendre (mobilisé ?) la parole et dire clairement que bien que cette nouvelle méthode de travail leur plaise, ils se font beaucoup de… Savoir plus >

Les étudiants peuvent-ils contribuer à la production de leurs connaissances (saison 2) ?

Pour la deuxième édition de mon cours de Génétique moléculaire en « Do It Yourself », et comme je l’avais fait l’année dernière, j’ai demandé à mes étudiants de troisième année de Licence de Sciences de la Vie de bien vouloir visionner l’interview sur YouTube de François TADDEI, directeur du Centre de Recherche Interdisciplinaire (CRI) de Paris, dont le titre est : « Les élèves doivent contribuer à produire des connaissances ». Il s’agissait de les sensibiliser aux nouvelles démarches d’innovation pédagogique. Voici dans le désordre les réactions de Geoffrey, Lauren, Ariane, Eva, Charles-Henri, Aurélie, Pierre, Lison, Joséphine, Léo, Florine, Alexis, Clémence, Thibaut, Marc, Myriam, Jérôme, Elise, Foucault, Ludivine, Clément, Julien, Camille, Lucie et Alice.