Les dates s’égrènent au fil d’un calendrier mortifère dont d’autres se sont arrogé le contrôle, selon une logique qui moque nos tentatives pour la rationaliser.
Il y avait eu Madrid, Londres, Paris, maintenant Bruxelles, mais aussi Beyrouth, Jérusalem, Le Caire, Tel Aviv, Damas … tant d’autres … en Europe, au Proche-Orient … sans oublier l’Asie, le Pakistan, l’Afghanistan, ni l’Afrique, la Cote d’Ivoire, le Mali, la Tunisie …
A travers le monde, la même danse macabre des victimes innocentes et de leurs assassins, des barbares envoyés tuer « au nom d’une foi », des barbares déguisés en religieux.
Aujourd’hui nous sommes tous bruxellois
Notre liberté de voyager, de découvrir le monde a été mise en péril à Zaventem
Dans son métro, au sein du quartier « européen », Bruxelles a été attaquée comme capitale de la Belgique mais aussi en tant que métonymie de l’Europe où nous vivons, de sa culture, de ses institutions, du quotidien de ses voyageurs morts ou blessés d’avoir voulu aller au travail, au lycée, à l’université.
C’est avant tout notre droit à la vie qui est visé par cette violence aveugle qui distribue au hasard, des tickets de loterie, un billet gagnant aux uns qui ont pris l’avion la veille, ont voyagé dans la rame de métro précédente, à d’autres un aller simple vers la souffrance et la mort.
Ce droit à la vie aujourd’hui menacé à Bruxelles est d’autant plus exemplaire, d’autant plus précieux, qu’il s’est incarné dans l’Union européenne, née hier d’une farouche volonté des peuples de ne plus s’entretuer.
Aux terrasses des cafés, dans les salles de spectacle, dans les aéroports, dans tous les transports, dans les journaux et tous les moyens de diffusion de paroles libres, résistons ! Affirmons notre droit à la joie de vivre. Ne laissons, d’aucune façon, les porteurs de mort attenter à notre droit à la vie.
C’est notre pouvoir de continuer à rêver notre avenir qui est en cause