La rentrée des Mastères Spécialisés (MS) de Centrale Paris a eu lieu vendredi dernier. Cette année encore, j’ai accueilli beaucoup de candidats, avec des expériences variées, de tous âges, et comportant une importante proportion d’internationaux.
Le nombre de MS s’accroît de manière régulière à Centrale Paris depuis plusieurs années, ainsi que le nombre de diplômés ; nous délivrons maintenant près de 300 diplômes de MS, à comparer avec 500 diplômes d’ingénieurs.
Sur un plan plus macro, le diplôme de MS a trouvé sa place dans le marché ; près de 7 000 sont délivrés chaque année par les Grandes Ecoles ; les MS les plus anciens disposent maintenant de communautés d’alumni significatives ; on trouve des alumni à des fonctions élevées dans les entreprises.
Certes ces diplômes soulèvent encore parfois le scepticisme : ce ne sont pas des diplômes d’Etat ; leur sélectivité à l’entrée est inégale selon les établissements ; ils subissent l’accusation récurrente selon laquelle les établissements « vendraient leur marque » aux candidats de MS, qui seraient uniquement intéressés par le label d’établissements plus prestigieux que ceux qui ont dispensé leur formation première.
Et malgré toutes ces critiques, les MS continuent à se développer ; ainsi que leurs « petites sœurs » les BAGDES et les MSc (Masters of Science) de la Conférence des Grandes Ecoles.
Quels sont les ingrédients de ce succès ?
Les MS répondent d’abord à un besoin fort de professionnalisation : l’enseignement laisse une large place aux intervenants issus de l’entreprise. Le MS est , au moment de sa conception, articulé sur une « famille métier » : métiers du Marketing, de la Supply Chain, de l’Ingénierie Systèmes, du BTP … Le dossier CGE est très explicite sur ce point : pas de MS sans une ou plusieurs filières métiers clairement identifiées à la sortie.
Par conséquence, l’offre de MS évolue vite : les Ecoles ouvrent et ferment régulièrement des MS. La gamme se renouvelle vite, et de ce fait colle au plus près des attentes du marché de l’emploi. Il est plus aisé de fermer un MS, qu’une majeure de dernière année d’un cycle Ingénieur…
Egalement, les MS constituent un outil d’internationalisation pour l’enseignement supérieur français, car les processus d’admission en MS pour un étranger non européen sont simples sur le plan administratif (ce qui ne signifie pas que l’admission soit facile sur le plan de la sélection). L’admission se fait le plus souvent sur dossier + entretien, accompagnés selon les cas de tests ou épreuves visant à valider la personnalité des candidats. Ce processus est beaucoup plus simple que les admissions sur titre, sans parler de l’accès par la voie des Classes Préparatoires, peu adaptée à des candidats internationaux.
La pédagogie en MS est adaptée aux petits groupes, et de plus en plus personnalisée. A l’exception de quelques « gros » MS en business schools, la moyenne des effectifs d’un MS s’établit entre 12 et 20 étudiants. Cela permet une pédagogie individualisée, des échanges riches entre les étudiants, un suivi. Centrale Paris, à l’instar d’autres établissements, a fortement développé les approches de type « tutorat », coaching et accompagnement.
Enfin, les MS, de plus en plus, mixent publics professionnels et jeunes diplômés. Classiquement, on distingue MS destinés aux jeunes diplômés (format full time ») et « Executive MS », dont le format est compatible avec une activité professionnelle. Centrale Paris et l’ESSEC (associés pour le MS Entrepreneurs), et également SUPELEC (pour la majorité de ses MS) ont développé des formats qui mélangent ces 2 publics. La pédagogie est plus complexe, mais permet de tirer parti des apports de chacune de ces 2 populations : les expérimentés apportent leur connaissance de l’entreprise ; les plus jeunes leur « œil neuf », et leur aisance dans le monde « digital ».
Les MS constituent une des voies de renouvellement de l’enseignement supérieur, et leur succès montre qu’ils répondent à une attente des étudiants de nos écoles.
bonjour,voilà mon fils voudrait bien faire une formation continue en Master -RST- réseau et système de télécommunication-avec un e bourse d’étude -ERAMUS-des organisations -ONG-ou autres entre l-UE-ALGERIE- comment faire est-ce qu’on peut compter sur votre aide.
mon fils licencié en RST âgé de 22 ans 1ère année Master Université Tlemcen ALGERIE.MERCI.
Vous n’évoquez que le label « Confédération des Grandes Écoles » (CGE), auriez-vous quelque inquiétude à vous affranchir de cette « signature » pour traiter le sujet des 3èmes Cycles ??
bonjour Loïc
les MS sont l’un des programmes de 3ème cycle ; ils ne se substituent pas aux autres programmes de 3ème cycle (masters recherche et doctorat), dont la vocation est plus orientée vers la recherche