Le paysage des acteurs universitaire de la formation continue est très atomisé : presque tous les établissements ont une activité de formation continue, mais bien peu, à l’exception de quelques business schools de premier plan, disposent de la taille critique pour faire face aux enjeux qui les attendent.
L’atomisation du secteur n’est d’ailleurs pas propre à la formation continue universitaire : on dénombre des dizaines de milliers d’organismes de formation en France, dont beaucoup de structures unipersonnelles ; ce métier repose beaucoup sur la personnalité du formateur, sa réputation personnelle, son réseau, et se prête bien à l’entrepreneuriat individuel.
Néanmoins, les temps changent ; et notamment, la demande adressée à ces organismes de formation devient de plus en plus internationale. Cette évolution est sous tendue par :
– La globalisation croissante des grands comptes, et le poids de plus en plus faible que la France représente dans leur activité
– Un mouvement d’externalisation qui touche certaines Universités d’entreprises : les Universités d’entreprise se concentrent principalement sur les fonctions de stratégie éducative, d’innovation, de compréhension des attentes de leurs clients externes ; et sous-traitent la réalisation des formations à des organismes spécialisés ; pour des raisons de coût, et aussi parce que ces organismes ont la capacité à délivrer une certification reconnue. Les attentes de ces Universités d’entreprise sont d’emblée internationales.
– Les technologies digitales, qui abaissent la barrière à l’entrée pour des programmes globaux (au moins sur le plan technique, la barrière financière pouvant rester élevée). Les attentes des grands comptes suivent ces capacités technologiques accrues.
Pour l’ensemble de ces raisons, la demande adressée aux organismes d’Executive Education de nos établissements est de plus en plus globale : capacité à délivrer les formations en anglais bien sûr, mais aussi capacité à déployer des programmes à niveau de qualité comparable, sur un grand nombre de sites à l’international.
La majorité de nos établissements n’y sont pas prêts ; à quelques exceptions près, peu d’entre nous disposent d’un réseau international de sites de formations, ou de formateurs locaux dans les principaux pays importants pour les grandes multinationales. Les écoles qui disposent de campus à l’étranger, suffisamment puissants pour accueillir des programmes de haut niveau, et servir de « hub » pour un corps local de formateurs (INSEAD, ESSEC, Centrale Paris …) sont peu nombreuses, et leurs réseaux se réduisent encore à quelques campus, n’assurant pas une couverture internationale suffisante.
Le décalage entre la demande et l’offre est patent, offrant, si rien n’est fait, un boulevard aux organismes privés capables d’offrir un réseau international de formation ; ou à quelques grandes universités américaines dont le prestige est si fort, qu’ils sont capables d’attirer sur leur campus des dirigeants issus du monde entier.
Pour nos organismes universitaires hexagonaux, quelles sont les pistes de solution ?
Ce sera l’objet d’un prochain billet …
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