On entend parfois dire qu’il est coûteux de faire héberger son MOOC par une plate-forme comme Coursera. Il n’en est rien; non seulement l’hébergement sur Coursera est gratuit, mais il peut constituer une source de revenus pour l’établissement à l’origine du cours si un système de certification payant est mis en place. En attendant, rares sont les ‘heureux’ élus qui peuvent aller sur Coursera; il faut donc trouver des solutions alternatives. Faut-il faire héberger le cours sur les serveurs de son établissement et collaborer avec la DSI ? Faut-il passer par une entreprise ? Quelques pistes de réflexion…
Début 2013, l’hébergement est gratuit tant sur Coursera que sur des plates-formes périphériques comme Canvas d’Instructure; par gratuit, nous entendons gratuit pour l’équipe pédagogique, car le coût est supporté par les entreprises comme Coursera ou Instructure, qui financent tant les serveurs que les équipes techniques associées. Coursera paie par exemple l’hébergement des données sur Amazon. Faire héberger gratuitement son MOOC par une entreprise spécialisée présente plusieurs avantages. Une fois l’accord signé entre l’hébergeur et l’établissement, la mise en place du cours peut être très rapide, et permet d’éviter les démarches administratives inhérentes à l’utilisation des serveurs et à l’attribution de personnel dédié au MOOC au sein de l’établissement organisateur.
Le coût supporté par l’hébergeur peut correspondre à plusieurs milliers d’euros, une économie non négligeable pour des équipes pédagogiques disposant d’un budget réduit. Les entreprises comme Instructure ou Coursera acceptent pour le moment de supporter ce coût car elles sont dans une logique d’investissement. Il va de soi que cette situation ne perdurera pas longtemps. Le principal inconvénient de cette approche réside dans le fait que l’hébergeur est dans une certaine mesure en position d’imposer un certain nombre de conditions: nombre maximum de participants, devenir des données, date de fermeture des inscriptions, etc. Tout dépend de la politique de l’hébergeur. C’est à l’équipe pédagogique qu’il appartient de déterminer quel degré de contrôle sur le cours elle souhaite avoir.
Cette question du contrôle est fondamentale. Il est certain qu’en hébergeant le MOOC sur ses propres serveurs, on s’affranchit d’un certain nombre de problèmes liés à la gestion du cours, à la propriété intellectuelle ou au devenir des données. En revanche se pose la question de la compétence de l’équipe technique, car les plates-formes MOOC ne sont pas triviales d’utilisation, en particulier si elles sont open source. Le crash technique constitue l’un des pires scénarios possibles. Se pose également la question de la disponibilité de l’équipe technique. La plupart des participants d’un MOOC travaillant le soir et le week-end, c’est le samedi ou le dimanche que les problèmes techniques sont le plus problématiques. La loi de Murphy ne faisant pas d’exception pour les MOOC, ce sont souvent durant les week-end que les problèmes apparaissent. L’équipe technique doit pouvoir réagir le week-end si besoin est. Cela pose le problème de la flexibilité. Difficile d’imposer à la DSI d’un établissement de renoncer à ses week-ends pendant deux mois, vous en conviendrez. Il faut donc trouver un compromis entre contrôle, compétence et flexibilité.
Pour résumer, si l’on passe par une entreprise spécialisée partie à la conquête du marché, il est possible de faire des économies sur l’hébergement, mais on perd alors en contrôle sur le cours. Si l’on passe par la DSI de l’établissement, il faut s’assurer que la plate-forme utilisée pour héberger le MOOC est parfaitement maîtrisée, de telle sorte que l’équipe technique puisse intervenir rapidement. Reste le problème de la disponibilité le week-end et en soirée. La dernière solution est de passer par une entreprise de prestations de services qui posséderait à la fois la compétence technique dans le domaine des plates-formes de MOOC, capable de réagir à tout moment en cas de besoin, et qui laisse à l’établissement organisateur tout contrôle sur la gestion du cours et le devenir des données. La situation idéale en quelque sorte. Encore faut il qu’une telle entreprise existe….
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