Approche par compétences et mise en place de e-portfolios

Dans le billet d’aujourd’hui, j’aimerais parler d’évaluation par compétence – sujet à la mode – et évoquer la question des e-portfolios, grand classique  des utilisations du numérique dans l’enseignement supérieur.

L’approche par compétences, c’est un serpent de mer dans l’enseignement supérieur comme au niveau du scolaire. Le concept prend ses racines dans le monde de l’entreprise des années 90, et ne s’est répandu dans le monde de l’enseignement supérieur que plus tardivement.  C’est assez ancré dans le milieu scolaire de nos jours. En école primaire, au collège, les outils numériques dédiés sont adoptés depuis belle lurette.  Prenez le LPC, le livret personnel de compétences, ou l’outil d’évaluation par compétences du logiciel de vie scolaire / de notation Pronotes, par exemple. Le tout est systématisé, obligatoire, inscrit dans la loi. Il faut une évaluation par compétences à chaque fin de cycle.

Alors dans l’enseignement supérieur on s’y est mis mais cela prend plus de temps. Il n’y a pas réellement une systématisation – normal, il y a tellement de cursus différents, vous imaginez le temps nécessaire pour concevoir les référentiels de compétences pour toutes les formations. D’autant que de nouveaux cursus apparaissent chaque année. Néanmoins, en France, se mettent en place des tentatives de penser à l’échelle nationale.

Dans ce contexte de développement de l’APC, l’un des intérêts que présente le numérique est de pouvoir dire « je mets tel niveau d’acquisition de la compétence car j’ai telle preuve ce celle-ci ». Ce peut être un devoir,  ça peut être une tâche en particulier, voir le résultat d’une analyse de traces. C’est dans ce cadre que des outils de e-portfolio comme Karuta prennent tout leur intérêt.

Un e-portfolio est une sorte de book, ou de livre numérique, qui compile différents travaux et devoirs en vue de prouver un degré d’acquisition de compétences. Cela peut être particulièrement utile pour un étudiant en recherche de stage, qui peut centraliser tous ses travaux pertinents sur un site ou un outil de ce type afin de montrer ses compétences à des employeurs potentiels. Cela suppose évidemment que les enseignants ou instructeurs aient conçu leurs devoirs de manière à ce qu’ils puissent être utilisés comme preuves utiles. A titre personnel, j’ai accompagné presque tous mes étudiants à la construction de leur portfolio sur Github (ils programment et c’est là que ça se passe en général). Cela change tout quand ils vont discuter pour obtenir un stage.

Après, sur le long terme, les apprenants vont utiliser des outils comme Karuta des e-portfolio quand il s’agira de montrer leurs compétences?  Ne vont-ils pas utiliser des plateformes de réseaux sociaux type LinkedIn (et quel impact sur l’utilité des solutions de l’enseignement supérieur) ? A voir. Le plus important à mes yeux, en tant qu’enseignant, c’est avant tout de pouvoir leur faciliter la tâche en les poussant, à travers une pédagogie active, à produire des choses à montrer. Après, où les mettre ? Karuta ou autre peuvent constituer une première étape, qui pourra ensuite déboucher par la suite sur autre chose si les étudiants sont motivés. Quoi qu’il en soit, il y

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