Dans ce billet, nous allons parler du suivi de processus de digitalisation à différentes échelles en nous concentrant sur de la digitalisation de cours, de formations, de curriculums. L’objectif consiste à produire des visualisations à destination de décideurs (départements d’enseignement, directions d’établissements, etc.). Il faut penser en termes de métriques : quantité ou pourcentage de ressources digitalisées, nombre d’heures de cours digitalisées, si tant est que l’on arrive à définir de manière pertinente ces indicateurs.
L’on peut ainsi comparer l’évolution de la situation entre le département de droit et celui d’économie par exemple, ou comparer la situation entre établissements partenaires, identifier les pionniers, ainsi que ceux qui traînent la patte. On pourra également contraster production de ressources et utilisation de ressources externes. Cette fois-ci, la métrique n’est pas un pourcentage de digitalisation de ses propres cours (indépendamment de la manière dont on la définit), mais un pourcentage des cours où il y a eu intégration d’une quantité significative de ressources (ce peut être utile lorsque l’on se projette dans une logique de mutualisation entre établissement). La collecte des données n’est pas évidente, mais elle permet de mieux comprendre comme l’on brise des silos. Au travers de chord diagrams, je vous ai mis des visualisations dans la vidéo, pour penser les échanges de ressources entre établissements.
Intéressant aussi de faire un état des lieux, indicateurs à l’appui, sur ce qui est digitalisable, on touche ici à la notion de curricula potentiels. Comprendre sur quels domaines il est facile de mener une hybridation (du fait de la disponibilité de ressources), et sur quelles domaines il y a un écart entre le réalisable, et le réalisé. Voilà un sujet intéressant mais qui relève davantage à ce stade de la recherche que du pilotage de l’offre d’un établissement. Même si la question du « potentiel d’hybridation » se révélerait un formidable outil de pilotage, elle reste trop complexe pour être appréhendée par des métriques simples.
Elles permettraient néanmoins de prendre des décisions étayées sur les curricula et de mieux déterminer dans quelle direction aller, pour produire, ou réutiliser des ressources. Des agrégateurs faisant le point sur les cours en ligne disponibles (Class Central, etc.) qui collectent des données en temps réel sur l’ensemble des plateformes de cours, se révéleront des outils importants un jour lorsque l’on pilotera l’offre de formation avec ce niveau de finesse.