Dans ce billet, nous allons parler de la question des utilisations non prescrites des ressources pédagogiques. L’idée est ici de caractériser l’autonomie et l’initiative des apprenants. Des plateformes de type ENT comme Moodle, classiques dans l’enseignement supérieur, permettent ainsi aisément de faire la distinction entre les utilisations prescrites et les utilisations effectives. Petite pause dans les billets consacrés à theses.fr. On revient au numérique, sorry.
Avec Moodle, l’on peut distinguer pour chaque inscription si celle-ci a été réalisée par l’étudiant.e-même ou si elle a été réalisée par autrui (enseignant, formateur, administration par exemple). C’est inscrit dans la trace, aucune inférence à faire. Dans certaines analyses, j’ai pu distinguer les inscriptions réalisées par l’administration et celles d’apprenants agissant de leur propre chef.
On peut dès lors construire des métriques d’initiatives, ou d’intérêt pour les ressources disponibles (si tant est qu’elles soient accessibles), que l’on peut contraster entre « populations » d’étudiants, contraster les Licences et les Masters par exemple, voir comment cette prise d’initiative évolue au fil de la Licence, identifier des temporalités, des périodicités le cas échéant. On peut également chercher à identifier les cours, ou les thématiques, pour lesquelles l’intérêt semble le plus prononcé. Etait enfin venu l’idée de contraster les situations entre établissements, qui sont nombreux à posséder des plateformes Moodle. Tout ceci n’est pertinent bien évidemment que si des catalogues de cours sont ouverts, fournissant à tout un chacun des REL (Ressources Educatives Libres), nous en avons parlé ici il y a quelques mois.
Pour conclure, si l’on se focalise sur l’action des administrations qui inscrivent sur la plateforme Moodle, l’on peut également en tirer des enseignements intéressants, comme son mode de fonctionnement. Mais c’est un autre sujet. Le billet du jour est très court, je vous invite à visualiser la vidéo si vous voulez davantage d’illustrations sur des cas concrets.