Éducation et innovation en direct de l'Asie

Archive mensuelles: octobre 2016

iMaginons l’avenir de la santé entre service, innovation et l’excellence

Totalement dépourvu de ressources naturelles et d’exploitations agricoles, Singapour n’a pas eu d’autres choix que d’axer sa singularité et valeur ajoutée sur l’excellence et le service. Ces deux piliers fondateurs de la ville-état représentent la marque de fabrique de Singapour depuis plus de cinquante ans que ce soit dans l’éducation, les services financiers ou plus récemment à travers les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives). Singapour a toujours dû faire preuve d’esprit pionnier, être à l’avant-poste de l’économie tertiaire pour comprendre l’évolution des besoins des citoyens et formuler en conséquence des réponses adéquates. Un exemple très récent illustre parfaitement ce contexte si particulier de la ville-jardin. La jeune start-up The Migraine Buddy part du constat simple qu’un grand nombre de personnes dans le monde souffrent de migraines régulières et que la prise de médicaments contenant du paracétamol ou de l’aspirine se fait trop tard quand les maux de tête sont déjà présents, bien installés et enfin que leur efficacité pour ce type de douleur est très relative. Autrement dit la meilleure façon de ne pas avoir de crise migraineuse est de prévenir celle-ci pour l’éviter. L’application qui a été lancée par l’entreprise singapourienne propose un suivi personnalisé de ces… Savoir plus >

iMaginons une ville (enfin) connectée, le rêve de Singapour

De quoi le concept de « smart city » est-il le nom ? Singapour semble y répondre comme à son habitude de manière pragmatique. Une corrélation de faits a en effet déclenché la mise en place d’une ville intelligente. Plus exactement trois éléments conduisent le gouvernement à entreprendre à marche forcée la création de la première smart city au monde. Le premier est la population vieillissante, et dans la cité du Merlion, si le nombre de personnes âgées de soixante-cinq ans n’était « que » de 220 000 en 2000 en 2030 il sera proche de 900 000. En conséquence les enjeux de santé publique sont majeurs. Prenons le cas des attaques cardiaques, une personne victime d’infarctus a de grandes chances de survie si elle est prise en charge dans les minutes qui suivent l’attaque. Cependant,, entre le temps d’apercevoir la victime et l’arrivée des secours il peut s’écouler plusieurs dizaines de minutes. C’est pourquoi la ville-état a mis en place l’application MyResponder. Cheow Hoe Chan, le « Chief Information Officer » de la ville explique que grâce à cette application « n’importe quel citoyen disposant d’une formation en secourisme peut s’inscrire sur l’application. Et lorsqu’une personne âgée est victime d’une attaque ou d’un malaise, une notification est émise… Savoir plus >

iMaginons un enseignement plus qualitatif que quantitatif : le virage de Singapour

  Sans ressource naturelle, sans compétence dans un secteur d’activité particulier et avec une taille ne permettant pas le développement d’infrastructures manufacturières, Singapour s’est développé sur le seul élément qui était à sa disposition : la production intellectuelle. La conséquence de ce positionnement, presque par défaut à la création de Singapour, est l’obsession de la réussite scolaire. L’enseignement dans la cité-état est réputé l’un des plus performants au monde et des plus stricts, Singapour a d’ailleurs remporté à de nombreuses reprises le championnat international de mathématiques et de sciences (à l’échelle du pays c’est plus qu’un exploit). Notons que « la méthode Singapour » pour l’enseignement des mathématiques est internationalement reconnue. Ce désir de performance scolaire se lit dès la pre-school où en plus de l’apprentissage de la langue maternelle les petits écoliers âgés de 3 ans doivent acquérir l’usage de l’anglais. Il arrive parfois qu’ils commencent même une troisième langue, le mandarin, quand la langue maternelle n’est pas celle-ci. A l’issue de la primary school – l’équivalent du collège – les élèves ont leur premier examen, le Primary School Leaving Examination (PSLE) où doivent être évaluées les compétences dans plusieurs disciplines comme les mathématiques, les langues et les sciences. Cet examen est… Savoir plus >

iMaginons un gouvernement pour qui l’enseignement par la réalité virtuelle est une priorité

Ce n’est pas une surprise que d’apprendre que Singapour souhaite devenir le héraut mondial de l’économie digitale et l’annonce de la fusion ces derniers jours entre les deux entités d’état que sont « le département de l’information et la communication » d’une part et « le département média » de l’autre ne fait que renforcer cette ambition. La réalité virtuelle fait partie des premières annonces de ce nouveau bureau « Info-communications Media Development Authority » (IMDA). Si celle-ci revêt une importance capitale c’est parce que selon eux cette même technologie est porteuse de bénéfices pour un très grand nombre de domaines et prioritairement celui de l’enseignement. Que ce soit pour des études en sciences sociales, médecine, architecture, management et autres disciplines comme la physique ou la chimie, la réalité virtuelle est en effet systématiquement pertinente. Cela n’a rien de bien étonnant et si nous avons une tendance naturelle à regarder cette technologie comme réservée aux geeks et autres écoles d’ingénieur c’est bien à tort. Il n’y a pas de domaines exclusifs destinés à la réalité virtuelle. Grâce à elle les études anthropologiques deviennent possibles sans intrusion massive chez les populations étudiées, l’exploration de l’atome devient un acte quotidien, la projection d’une construction future est accessible à moindre… Savoir plus >