Éducation et innovation en direct de l'Asie

Innovation

5 technologies pour imaginer le futur de Singapour

Dans tous les domaines Singapour aime la planification, la méthode, l’organisation des priorités. Si cela peut fonctionner facilement dans les services publics, dans la sphère politique ou encore dans le développement de l’urbanisme, cela est plus difficile dans le domaine de l’innovation. Par définition l’avenir d’une innovation est toujours incertaine : se développera-t-elle ou sera-t-elle rapidement destituée par une autre ? Son déploiement permettra-t-il de réduire ou son coût ou la confidentialité de sa distribution la maintiendra à un tarif élevé ? Et plus nous incluons de la technologie dans l’innovation, plus l’incertitude est de mise. La célèbre loi de Moore qui observe que la taille des composants électroniques se divise par deux tous les dix-huit mois alors que leur capacité est elle-même multipliée par deux est là pour nous le rappeler. Or depuis plusieurs années Singapour n’a pas hésité à mettre l’accent sur l’innovation technologique en considérant précisément que cinq technologies émergentes feront son succès futur. L’internet des objets. Qu’il s’agisse des objets sur notre lieu de travail, dans nos voitures, chez nous, tous les appareils connectés, tous les accessoires permettant de récupérer des données constituent un axe qui doit être investi. Et Singapour voulant devenir la première smart city du monde… Savoir plus >

iMaginez une méthode innovante pour apprendre les mathématiques

A chaque évaluation internationale des systèmes éducatifs, Singapour est en tête des classements, c’est le cas avec PISA (Programme for Internation Student Assessment) ; et plus particulièrement en ce qui concerne les mathématiques avec le TIMMS (Trends in International Mathematics and Sciences Studies), au point de nommer celle-ci la « méthode singapourienne ». Cette méthode émerge dans les années 1980 quand le gouvernement a décidé de faire de cette discipline une priorité pour une raison fidèle à ses principes pragmatiques : il y avait besoin d’ingénieurs pour développer la ville et donc des mathématiciens. La façon de créer la méthode d’apprentissage des mathématiques a été élaborée comme toute chose à Singapour : s’inspirer de ce qui se fait à l’extérieur, prendre le meilleur et l’adapter aux problématiques locales. Ainsi pendant quinze années la méthode d’apprentissage singapourienne des mathématiques a été testée, améliorée, éprouvée pour obtenir celle qui est enseignée dans les classes aujourd’hui. Et des derniers rangs des classements Singapour s’est retrouvé en première ligne. La méthode est inspirée du psychologue américain Bruner qui consiste à faire passer du concret à l’abstrait, d’une représentation physique à une image mentale, d’où le nom « concrète, imagée et abstraite ». La méthode consiste tout d’abord à faire manipuler concrètement… Savoir plus >

iMaginez un Président français à Singapour

En 2005, Jacques Chirac est venu à Singapour défendre la candidature de la France aux jeux olympiques de 2012, avec le succès que l’on connaît… Il n’y a eu aucune autre visite présidentielle jusqu’à ce dernier dimanche de mars 2017. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des raisons de venir encourager cette relation. Avec près de 700 filiales d’entreprises et environ 330 entrepreneurs, les implantations françaises à Singapour emploient près de 40 000 salariés. L’Union européenne est le premier investisseur à Singapour et la France plus particulièrement est le 18ème investisseur étranger dans la cité-Etat. Au total c’est plus de 6 000 entreprises françaises qui exportent vers Singapour. Les échanges commerciaux eux aussi sont positifs puisqu’ils ont progressé de 5,2% en 2016. Cette hausse du montant des échanges bilatéraux s’explique par les bonnes performances à l’exportation (+14,9% soit 6,1 milliards d’euros) malgré une diminution marquée des importations en provenance de la cité-Etat (-15,4%). Singapour représente ainsi le 3ème excédent bilatéral français à 4,0 Mds EUR en 2016. Si l’ensemble de ces chiffres semble encourageant pour l’économie française, ils sont pourtant dans le ventre mou de l’économie singapourienne. Avec un taux de croissance moyen pendant ces douze années bien supérieur à 5%,… Savoir plus >

L’iMagination d’une ville par l’architecture

Le philosophe Wittgenstein considère l’architecture comme un moyen de se régénérer et précise que « le travail en philosophie – comme, à beaucoup d’égards le travail en architecture – est avant tout un travail sur soi-même ». Cette phrase aurait tout à fait pu être formulée par des architectes eux-mêmes tels Le Corbusier, Gehry ou encore Wright, mais certainement aussi des autorités d’aménagements de Singapour. Il n’y a aucune ville en Asie, peut-être au monde, qui associe autant le développement de l’architecture moderne avec son propre développement. Si la cité-état a fait de l’architecture un mode de vie et d’inspiration elle n’a cependant pas délaissée sa valeur fondamentale qu’est le pragmatisme, ainsi chaque bâtiment singapourien a haute valeur ajoutée doit avoir un sens déterminé. Soit le sens est véritablement pratique soit il est plus subliminal. Y compris si cela relève de la science-fiction ainsi que l’on peut s’en rendre compte avec le célèbre Sandcrawler de Star Wars et sa version moderne dans la ville de Singapour. Les cinq exemples architecturaux expliqués ci-dessous sont une parfaite traduction de la vision prophétique de Wittgenstein.   Peut-être plus classique quoique particulièrement pertinent sur l’ile, le bâtiment d’OCBC, la célèbre banque d’origine Hongkongaise réalisé par le… Savoir plus >

iMagination créative, imagination pragmatique

Si Aristote nous dit que la première qualité d’un philosophe est sa capacité à s’étonner, c’est parce que cette qualité est fondamentale pour qui veut diriger son existence vers la sagesse. La capacité de s’ouvrir au monde, de s’étonner de ce qu’il offre, d’observer avec un œil toujours neuf aide à changer notre regard, à modifier notre prisme pétri de certitude, et d’habitude. Le jeune enfant s’étonne facilement, nourrisson très peu, mais rapidement il acquiert une curiosité qui l’éveille toutes ses journées durant : un ballon, un animal, un fruit, une musique, etc. Son imagination va de pair et il s’imagine entrer dans le jouet avec lequel il s’amuse, il est prêt à engloutir un légume cru alors qu’il s’agit de le cuire, le grand lit des parents est parfois un océan, de temps à autre un trampoline… Dans le système scolaire, les objets de la curiosité sont nombreux : les disciplines, les enseignants, les camarades de classe. Cependant la forme est peu propice à l’imagination, assis sur une chaise plusieurs heures par jour à ingurgiter des matières à travers des paroles, et des textes. On commence déjà à tuer autant l’imagination que la curiosité, autant la créativité que le rêve. Si… Savoir plus >

iMaginez l’ubérisation des animaux de compagnie…

Uber a décidé de lancer un nouveau service (certainement éphémère) dans la cite-état : UberPuppies, en partenariat avec l’entreprise Purina Pro Plan et Dog Shelter Volunteer, une association de protection des chiens qui aide le meilleur ami de l’homme à trouver un refuge. Néanmoins le refuge dans ce service proposé est de courte durée, voire de très courte durée puisque l’on parle d’une journée. Directement depuis l’application Uber vous pouvez candidater pour recevoir un chien pendant une journée à l’occasion de noël. Comme l’indique la communication vous n’aurez simplement qu’à le rendre heureux en jouant avec lui et en lui faisant des câlins. Service entièrement gratuit (les contributions à l’association sont évidemment les bienvenues), l’animal de compagnie temporaire vient directement à la maison de « l’utilisateur » où il sera récupéré quelques heures plus tard. Si l’idée semble maligne – puisque ces chiens sont à adopter on peut supposer que les bénéficiaires du canidé se prennent d’affection au point de ne plus s’en défaire – on peut être dubitatif sur cette consommation de tendresse à domicile promue par un géant de l’alimentation pour animaux et une organisation de transport – nous noterons qu’ils n’ont pas jugé pertinent de faire le partenariat avec… Savoir plus >

iMaginez un enseignement sans cours, learning by doing

La pédagogie appelée « learning by doing » consiste à placer les étudiants dans une situation d’apprentissage par la pratique. A l’opposé de l’enseignement « classique » où le sachant – le Professeur, l’enseignant – développe un certain nombre de théories accompagnées d’illustrations et de démonstrations dans le but que l’apprenant – l’élève, l’étudiant, le participant – puisse acquérir un savoir, le learning by doing s’appuie avant tout sur les expériences de ces derniers. Cet apprentissage est très exigeant pour ceux qui l’expérimentent car s’il donne une grande autonomie, s’il casse les murs de la salle de cours et s’il redistribue la relation sachant-apprenant ; dans le même temps il met l’étudiant dons une position où il doit assumer ses responsabilités, priorités, décisions, mises en œuvre. Cette méthode a été initiée pour les nouveaux étudiants du programme Grande Ecole à l’ESSEC Business School sur son campus de Singapour. Appliquée auprès d’étudiants « Admis sur titres », c’est à dire déjà diplômés – généralement d’un master (ingénieur, université en France ou à l’étranger) -, ces derniers se sont retrouvés dès le deuxième jour de leur nouvelle scolarité confrontés à des cas réels d’organisations sans avoir reçu la moindre heure de cours. Ce groupe de 25 étudiants répartis en… Savoir plus >

iMaginons apprendre tout au long de notre vie

Singapour aime beaucoup les « festivals », c’est le terme consacré pour n’importe quel événement régulier qui se produit dans la ville-état : il existe le Mid-Autumn Festival, le Fringe Festival, le Night Festival, le River Festival, le Garden Festival, le FinTech Festival, ou encore le Food Festival, etc. La deuxième quinzaine de novembre n’échappe pas à cette habitude avec le « Life Learning Festival ». Comme son nom l’indique il s’agit de mettre à l’honneur l’apprentissage, l’acquisition de connaissances tout au long de sa vie. Organisé par un grand nombre d’institutions académiques, les activités se concentrent autour de conférences, ateliers et coaching individuel pour aider tout habitant de Singapour qui voudrait se développer et acquérir de nouveaux savoirs. Le message officiel est clair, l’objectif est de : « développer ensemble une culture de l’apprentissage tout au long de sa vie pour développer ses compétences avec passion et pour tout un chacun afin de conduire Singapour dans une nouvelle phase de développement pour demeurer une économie de pointe et une société inclusive ». Le Festival propose un grand nombre d’activités dans des domaines variés tel que l’art : « aquarelle painting, asian culinary, chinese Calligraphy » » » ; la gestion du quotidien : financial literacy, wellness of your child, parenting, baking cookies ; le… Savoir plus >

iMaginez les 4 axes permettant de lancer sa start-up avec succès

Entre 2004 et 2014, le nombre de création de start-ups à Singapour a plus que doublé, il atteint désormais plus de 5000 nouvelles structures chaque année. Avec près de 50 000 start-ups sur le territoire et environ 350 000 employés, c’est donc près de 10% de la population qui travaillent pour une organisation récente, de taille restreinte, essentiellement dans les nouvelles technologies. La question que l’on est en droit de se poser est d’où viennent les idées ? Pourquoi tant d’investissement humain et financier dans les start-ups ? Quelles leçons doit-on tirer de ces succès ? Une étude a permis de mettre en lumière les raisons de cet incroyable développement[1], mais avant de l’analyser dans le détail on peut le résumer en un mot : le pragmatisme. Rien d’étonnant à cela lorsque l’on sait que cette qualité prévaut depuis la création de la ville-état il y a un peu plus de cinquante ans. Il existe quatre axes incontournables pour développer sa start-up sur le continent asiatique : S’intéresser aux opportunités cachées. Cela semble une évidence mais si les opportunités sont des besoins en puissance, il n’y a pas une « foire aux opportunités » et il faut apprendre à déceler l’endroit où elles se trouvent. Ainsi le… Savoir plus >

iMaginons l’avenir de la santé entre service, innovation et l’excellence

Totalement dépourvu de ressources naturelles et d’exploitations agricoles, Singapour n’a pas eu d’autres choix que d’axer sa singularité et valeur ajoutée sur l’excellence et le service. Ces deux piliers fondateurs de la ville-état représentent la marque de fabrique de Singapour depuis plus de cinquante ans que ce soit dans l’éducation, les services financiers ou plus récemment à travers les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives). Singapour a toujours dû faire preuve d’esprit pionnier, être à l’avant-poste de l’économie tertiaire pour comprendre l’évolution des besoins des citoyens et formuler en conséquence des réponses adéquates. Un exemple très récent illustre parfaitement ce contexte si particulier de la ville-jardin. La jeune start-up The Migraine Buddy part du constat simple qu’un grand nombre de personnes dans le monde souffrent de migraines régulières et que la prise de médicaments contenant du paracétamol ou de l’aspirine se fait trop tard quand les maux de tête sont déjà présents, bien installés et enfin que leur efficacité pour ce type de douleur est très relative. Autrement dit la meilleure façon de ne pas avoir de crise migraineuse est de prévenir celle-ci pour l’éviter. L’application qui a été lancée par l’entreprise singapourienne propose un suivi personnalisé de ces… Savoir plus >