Les six principales universités d’état à Singapour[1] ont toutes décidé de créer un même cours sur un thème commun « Singapour : imaginer les 50 prochaines années ». Chacune d’entre elles doit réfléchir sur les enjeux de la cité-état concernant des thèmes aussi variés que le développement économique du pays ou encore l’inclusion sociale. Cette initiative des six présidents d’universités a pour but de s’interroger sur leur contribution à l’avenir du pays à travers ceux qui la construiront. Il est important selon eux de dépasser le cadre strict de l’éducation en tant que tel et de s’interroger de manière concrète sur la façon de développer le pays. Dans chacune des universités le cours a rencontré un franc succès et affiche systématiquement complet. Il faut dire que les enseignants n’ont pas hésité à casser les codes qui habituellement régissent l’enseignement singapourien. Ainsi un chapitre porte sur l’utopie et dans quelle mesure Singapour pourrait devenir une « cité idéale » en s’inspirant des initiatives internationales sur ce sujet. Les étudiants sont fortement incités à développer leur esprit critique et partager spontanément leurs intuitions, leurs jugements sur la façon dont pourrait évoluer Singapour. Régulièrement les participants du cours des différentes universités se rencontrent pour échanger leur différent point… Savoir plus >
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6 juin 2018
éducation, Gouvernement, La vie à Singapour, Politique, Prospectivecréativité, éducation, étudiants, imagination, Innovation, singapour, université
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Le Ministre de l’éducation de Singapour Ng Chee Meng a dévoilé son programme stratégique 3i, 3i pour « imagination, inquisitiveness and interconnections ». La créativité n’étant pas le point fort de la cité-état le but du plan est clair, il doit permettre aux étudiants de développer de nouvelles idées, d’imaginer de nouvelles propositions, de s’ouvrir à des territoires inconnus. La stratégie explique même – il faut s’imaginer cela avec l’histoire de Singapour et ses méthodes rigoureuses voire rigides – que les étudiants doivent être encouragés à questionner tout ce qu’il y a autour d’eux au lieu de se satisfaire des réponses qu’ils ont l’habitude d’entendre. Le programme n’hésite pas pour cela à promouvoir la transdisciplinarité puisque le Ministre explique qu’il faut cesser toute organisation et apprentissage par silo et au contraire établir des liens entre toutes choses, mêmes si elles sont variées, mêmes si elles viennent de lieux inhabituels. Dans un souci culturel et traditionnel, propre à Singapour, Mr Ng a souligné que l’enjeu est d’aider les enfants à développer leur « Innovation Quotient ». Autrement dit tout un chacun est en quelque sorte doté d’une capacité à innover – mesurable – et que celle-ci peut-être améliorée. Le Ministre est convaincu que développer un… Savoir plus >
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22 mars 2018
éducation, Pédagogieapprentissage, créativité, curiosité, éducation, enseignement, imagination, Innovation, interconnexion, Pédagogie, scolarité, singapour
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Il y a tout juste 50 ans, le 28 février 1968, naissait Auroville, cette petite communauté près de Pundichéry. L’occasion de revenir sur la philosophie de cette ville utopique et plus particulièrement sur le programme éducatif tout à fait disruptif. Repenser l’éducation « La dernière école » (Last school) est le nom donné à l’une des écoles d’Auroville pour les enfants entre 11 et 17 ans. La « Mère », inspiratrice d’Auroville avait choisi ce nom parce qu’elle considérait qu’il fallait modifier le système éducatif existant de manière radicale. Il y a tout juste 50 ans que la ville ayant pour but « l’unité humaine » voit le jour. Fondée par cette Mère, Mirra Alfassa française de nationalité et qui dirigeait alors l’Ashram de Sri Aurobindo dont elle fut le compagnon spirituel, Auroville est située à une dizaine de kilomètres de Pondichéry en Inde du sud et compte aujourd’hui environ 2500 habitants. Le jour de l’inauguration, le 28 février 1968 une charte en quatre points est établie dont le deuxième est : « Auroville sera le lieu de l’éducation perpétuelle, du progrès constant et d’une jeunesse qui ne vieillit point ». Car si l’objectif est bien de créer une cité « utopique » où l’argent ne circule pas, où la propriété privée… Savoir plus >
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27 février 2018
Au-delà de Singapour, éducation, Innovation, Pédagogieasie, auroville, diversité, éducation, élèves, enseignant, enseignement, imagination, inde, learning by doing
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Malgré une orientation clairement favorable à l’innovation technologique, les thèses transhumanistes semblent n’être apparues à Singapour que relativement tardivement, et paraissent être davantage développées à l’étranger. Singapour apparait comme une plateforme d’échange des idées transhumanistes, sans toutefois que ces idées n’y soient particulièrement. Les premières mentions de « transhumanisme » datent seulement des années 2000. A la croisée des influences occidentale et asiatique, Singapour reste en lien étroit avec la communauté académique et scientifique internationale. A ce titre, de premiers échanges ont vu le jour au sujet du transhumanisme, grandement facilités par l’essor des NTIC et d’Internet. De premiers cercles se sont développés autour des communautés internationales présentes dans la ville. Parmi les plus célèbres, l’ancienne World Transhumanist Association et actuelle Humanity + qui ont ouvert un chapitre à Singapour. A partir de 2010, des rencontres informelles se sont déroulées entre certains pionniers du transhumanisme. Mais ce n’est qu’en 2012, sous l’impulsion de James Norris que ces rencontres ont été institutionnalisées dans le cadre des « Singapore Futurists ». Aujourd’hui, selon la description officielle, les Singapore Futurists s’engagent autour de différents sujets tels que « les projections futuristes, le transhumanisme (H+), les enjeux d’allongement de la durée de vie, le « lifehacking », l’auto-modification, la robotique, les… Savoir plus >
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31 janvier 2018
digitale, Innovation, Prospectivefutur, imagination, Innovation, Lee Kuan Yew, responsabilité, singapour, singularité, transhumanisme
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Le moins qu’on puisse dire c’est que Singapour n’est pas connu pour être un haut lieu de créativité. Steeve Wozniak avait même choqué lors d’une interview sur ce sujet en affirmant: « Quand vous êtes très structuré, presque comme une religion … Uniformes, uniformes, uniformes … tout le monde est pareil. Regardez des sociétés structurées comme Singapour où les mauvais comportements ne sont pas tolérés. Vous êtes extrêmement puni. Où sont les gens créatifs ? Où sont les grands artistes ? Où sont les grands musiciens ? Où sont les grands chanteurs ? Où sont les grands écrivains ? Où sont les athlètes ? Tous les éléments créatifs semblent disparaître. » et il n’est pas le seul à penser cela et cela fait de nombreuses années que des études spécifiques portent sur cette question. Si l’image de Singapour ne s’associe pas naturellement à la créativité c’est parce que le pays lui-même, jeune d’un petite cinquante d’années, n’a pas mis l’accent sur cet aspect, et on peut le comprendre. Quand Singapour devient indépendant en 1965, le gouvernement hérite d’un état du « tiers-monde » : chômage élevé, aucune ressource naturelle, une taille insuffisante pour accueillir des industries de grande ampleur et des infrastructures branlantes. A titre… Savoir plus >
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19 janvier 2018
éducation, Histoire de Singapour, Innovationcréativité, éducation, imagination, Innovation, singapour
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Depuis sa création Singapour a toujours été préoccupé par son futur à long terme. Si l’une de ses valeurs est le pragmatisme, cela n’empêche en rien une vision sur les vingt, trente ou quarante prochaines années. C’est avec cette préoccupation du long terme que fut créée en 2017 le Committee on the future economy -recommendation. Ce comité est composé de trente membres, savant mélange de personnes issues du monde des affaires et du gouvernement, placés sous le regard du Ministre des finances et du Ministre du commerce et de l’industrie. Pendant deux ans ces membres ont analysé quelles pourraient être les opportunités de croissance dans les différentes industries ainsi que les marchés porteurs où investir. L’analyse a été réalisée à l’aide d’un panel de plus de 9000 parties-prenantes de l’économie singapourienne : chambre de commerce, agences publiques, syndicats, organisations publiques et privées, travailleurs, universitaires et étudiants. Trois facteurs importants conditionnent les recommandations du rapport : les changements technologiques rapides, l’affaiblissement de la croissance mondiale et la tendance anti-globalisation. Ces trois facteurs sont clefs pour la cité-état car elle est extrêmement dépendante de ces axes. En conséquence le rapport a dressé sept stratégies très claires qu’il est déterminant de suivre. Diversifier les… Savoir plus >
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29 septembre 2017
digitale, Economie, éducation, Gouvernement, Prospectiveapprentissage, citoyen, éducation, enseignement, excellence, imagination, Innovation, responsabilité, réussite, singapour
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La R&D (Recherche et Développement) est souvent confondue avec l’innovation. Elle n’est pourtant qu’une source d’innovation, au même titre que la production d’idées que ce soit en observant les clients ou prospects (customer centric) ou en les interrogeant (customer driven). Ainsi la R&D ne produit que des « candidats à l’innovation », des produits (ou même des services) qui deviendront possiblement des succès. Et c’est bien la toute la difficulté car la R&D demande des investissements souvent colossaux sans aucune garantie de retour sur investissement. Elle est pourtant nécessaire pour que les organisations puissent développer de nouveaux produits suffisamment disruptifs, leurs permettant – dans le cas de succès – d’accroitre leur nombre de clients, leurs revenus, leurs profits (ceux-ci étant destinés en grande partie à être réinvesti en R&D pour s’assurer un avenir durable). Les pays n’ont pas le choix que d’investir en R&D à travers les entreprises pour que l’état puisse lui-même devenir compétitif, d’autant plus dans un marché mondialisé. Singapour a depuis longtemps compris cela car dès 1968 (c’est à dire 3 ans seulement après la création de la cité-état), un ministre pour la science et la technologie Dr Toj Chin Chye était nommé. Aujourd’hui l’investissement R&D représente 8 milliards… Savoir plus >
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21 août 2017
Innovation, Non classé, start-upéducation, Hub, imagination, Innovation, investissement, R&D
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Pas facile de décrire en un mot ou une phrase qu’est-ce être singapourien, si ce n’est un habitant de la cité-état. A l’heure où les mots « d’identité nationale » résonnent autant en Europe qu’aux Etats-Unis, ce n’est pas évident de définir de manière claire pour un pays créée il y a seulement une petite cinquantaine d’années sur la base d’une grande diversité d’individus quelle est son identité. Les singapouriens ne peuvent ni se définir par leur langue ni par leur cuisine, ni par des costumes traditionnels ni par des danses spécifiques. On ne note rien de particulier non plus sur leur culture, leur architecture ou leur tradition. Qu’est-ce qui peut donc faire d’un habitant de Singapour un singapourien ? Avec un brin d’humour nous pourrions dire qu’être singapourien c’est être un individu capable de rester calme dans une file d’attente de plusieurs heures, de supporter une climatisation à 19°, d’être capable de se faire comprendre par un chauffeur de taxi local, de passer plusieurs heures dans un centre commercial sans s’ennuyer, de respecter les règles établies parce que ce sont les règles établies et considérer le chicken rice comme un plat national (il est pourtant difficile d’expliquer au patrimoine mondial de la… Savoir plus >
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9 août 2017
Histoire de Singapour, La vie à Singapour, Politiquecitoyen, diversité, éducation, exemplarité, imagination, immigration, multiculturalisme, nation, Politique, singapour
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L’objectif d’une business school est simple et connu depuis au moins 1881, date de la création de la première école du genre aux Etats-Unis, à Wharton dans l’Université de Pennsylvanie à Philadelphie : former des individus au monde des affaires à travers les disciplines qui y sont enseignées : gestion, stratégie, marketing, finances, ressources humaines, etc. Les premières écoles en Europe furent créées à la même période : HEC en 1881, l’ESSEC en 1907. Les business schools ont toujours voulu démontrer leur savoir-faire, leur esprit pionnier, aussi bien dans le développement des contenus que dans leur implantation, leur campus. Une démonstration de force a été faite à Sydney dans les années 2010 avec le bâtiment Dr Chau Chak Wing destiné à accueillir la business school de l’Université de Technologie. Dessiné par le célèbre architecte Frank Gehry, ce bâtiment fut nommé ainsi par le généreux donateur éponyme (20 millions de dollars). La façade du bâtiment est composée de 320 000 briques spéciales et le bâtiment est décrit comme un « sac en papier écrasé ». Frank Gehry a déclaré : « Peut-être que c’est un sac en papier brun, mais il est flexible à l’intérieur, il y a beaucoup de place pour les changements ou les mouvements« …. Savoir plus >
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21 juillet 2017
Architecture, Au-delà de Singapour, éducation, Innovation, PédagogieArchitecture, Australie, Business school, éducation, enseignement, étudiants, Gehry, imagination, Innovation, Sydney, Wittgenstein
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Il y a tout juste 200 ans, en juin 1817, Sir Thomas Raffles parcours Paris avec sa famille et s’arrête quelques heures en haut de la butte Montmartre. Francophone et francophile, dans l’esprit de Rastignac à quelques années et à quelques encablures d’où il se trouve, il s’apprête à prendre le large direction l’Asie du sud-est. Sa présence à Paris et dans ses faubourgs d’antan n’est en rien dû au hasard, habité par l’esprit des Lumières, Raffles est un intellectuel naturaliste-botaniste qui est autant intéressé par l’histoire de l’humanité que par son développement. Six ans avant son passage dans la capitale française il est nommé gouverneur de Java et se concentre alors sur plusieurs réformes symboliques et nécessaires – franc-maçonnerie et esprit des Lumières obligent – : abolition de l’esclavage et du travail forcé, autonomie du gouvernement et restauration des monuments historiques. Il tirera de son expérience un ouvrage sur l’histoire de Java qui demeure une référence. De retour à Londres il revient à sa passion initiale qu’est la zoologie et créée le célèbre zoo de Londres avant que son esprit pionnier ne se rappelle à lui et qu’il reprenne le large. C’est pour le compte de la Compagnie Britannique des Indes… Savoir plus >
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14 juin 2017
Histoire de Singapour, PolitiqueFrance, imagination, Montmartre, Pionnier, Raffles, singapour
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