Éducation et innovation en direct de l'Asie

Archives de mots clés: université

Les universités pour imaginer l’avenir de Singapour

Les six principales universités d’état à Singapour[1] ont toutes décidé de créer un même cours sur un thème commun « Singapour : imaginer les 50 prochaines années ». Chacune d’entre elles doit réfléchir sur les enjeux de la cité-état concernant des thèmes aussi variés que le développement économique du pays ou encore l’inclusion sociale. Cette initiative des six présidents d’universités a pour but de s’interroger sur leur contribution à l’avenir du pays à travers ceux qui la construiront. Il est important selon eux de dépasser le cadre strict de l’éducation en tant que tel et de s’interroger de manière concrète sur la façon de développer le pays. Dans chacune des universités le cours a rencontré un franc succès et affiche systématiquement complet. Il faut dire que les enseignants n’ont pas hésité à casser les codes qui habituellement régissent l’enseignement singapourien. Ainsi un chapitre porte sur l’utopie et dans quelle mesure Singapour pourrait devenir une « cité idéale » en s’inspirant des initiatives internationales sur ce sujet. Les étudiants sont fortement incités à développer leur esprit critique et partager spontanément leurs intuitions, leurs jugements sur la façon dont pourrait évoluer Singapour. Régulièrement les participants du cours des différentes universités se rencontrent pour échanger leur différent point… Savoir plus >

Pourquoi venir étudier à Singapour ?

Singapour a toujours fait de l’éducation sa principale priorité (avec les résultats que l’on connaît, cf. les autres articles sur le sujet). Dans ses stratégies il y a deux axes fondamentaux : attirer les meilleurs étudiants mondiaux dans ses universités (lesquelles sont classées parmi les meilleurs mondiales) et faire venir les meilleures écoles pour créer un écosystème universitaire parmi les plus puissants au monde. Ces stratégies sont d’autant plus intéressantes qu’elles se développent à l’occasion d’une mondialisation de l’éducation virtuelle. Que ce soit les Massive Open Online Course, les Khan Academy, Coursera et autres Harvard X il est désormais aisé de suivre d’excellents cours sans bouger de chez soi. Certaines institutions ont même développé de véritables formations qui permettent d’obtenir un diplôme sans jamais mettre les pieds dans l’université qui délivre le titre. Dès lors que peut bien proposer Singapour de si particulier ou unique pour attirer physiquement chaque année plus de 150 000 étudiants étrangers sur son territoire ? L’écosystème universitaire et académique. L’écosystème universitaire souhaité par le gouvernement dans ses projets de développement n’est possible que grâce à des universités locales puissantes. Et les investissements ont fait de la National University of Singapore (NUS) et de Nanyang Technological University (NTU)… Savoir plus >

En Asie, l’éducation des enfants doit se passer à l’étranger

Si Singapour caracole en tête des classements en matière d’éducation, cela a un prix : 100 000 dollars (singapourien)[1]. Précisément, chaque foyer singapourien dépense en moyenne 96 000 dollars (environ 60 000 euros) par enfant, de l’école primaire jusqu’à son premier diplôme. Cela représente près du double des dépenses des foyers américains. Cela n’est toutefois rien en comparaison des habitants de sa rivale Hong-Kong où les parents déboursent par enfant l’équivalent de 110 000 euros. Si ces sommes ne cessent d’augmenter c’est parce que l’éducation des enfants est la priorité budgétaire des parents, le but étant de leur donner le meilleur départ dans la vie. Et pour cet objectif les parents de ces villes-états considèrent comme fondamental d’envoyer leurs enfants étudier à l’étranger et ce, quand bien même les meilleures universités du monde se trouvent dans ces pays (Nanyang Technological University est classée 11ème selon le classement dit de Shangaï et National University of Singapore atteint le 15ème rang. Singapour est le seul pays d’Asie à avoir ces établissements présents dans le top 20 de ce célèbre – et controversé – classement). Pour autant la priorité est donnée aux universités étrangères, notamment les « Down Under », c’est à dire celles qui se… Savoir plus >

iMaginons un gouvernement pour qui l’enseignement par la réalité virtuelle est une priorité

Ce n’est pas une surprise que d’apprendre que Singapour souhaite devenir le héraut mondial de l’économie digitale et l’annonce de la fusion ces derniers jours entre les deux entités d’état que sont « le département de l’information et la communication » d’une part et « le département média » de l’autre ne fait que renforcer cette ambition. La réalité virtuelle fait partie des premières annonces de ce nouveau bureau « Info-communications Media Development Authority » (IMDA). Si celle-ci revêt une importance capitale c’est parce que selon eux cette même technologie est porteuse de bénéfices pour un très grand nombre de domaines et prioritairement celui de l’enseignement. Que ce soit pour des études en sciences sociales, médecine, architecture, management et autres disciplines comme la physique ou la chimie, la réalité virtuelle est en effet systématiquement pertinente. Cela n’a rien de bien étonnant et si nous avons une tendance naturelle à regarder cette technologie comme réservée aux geeks et autres écoles d’ingénieur c’est bien à tort. Il n’y a pas de domaines exclusifs destinés à la réalité virtuelle. Grâce à elle les études anthropologiques deviennent possibles sans intrusion massive chez les populations étudiées, l’exploration de l’atome devient un acte quotidien, la projection d’une construction future est accessible à moindre… Savoir plus >

Investir dans les start-ups et universités à Singapour, Mercedes et Bolloré deux exemples opposés

Deux acteurs de la mobilité de demain sont en train d’investir de manière majeure à Singapour, d’un côté un français, le groupe Bolloré qui a annoncé tout récemment qu’il avait remporté un appel d’offre pour installer sa solution d’autopartage électrique et d’un autre côté Mercedes-Benz qui décide d’implanter son pool d’accélérateur de start-ups dans la Cité-état. L’objectif pour le constructeur allemand est d’accompagner les start-ups locales dans leurs développements, convaincu que parmi elles, une pépite travaillant sur la voiture intelligente leur permettra d’obtenir un avantage compétitif. Pour le groupe français si l’enjeu est évidemment d’installer ses BlueCars à l’instar de ce qui se fait maintenant à Paris comme en province, en Europe comme aux Etats-Unis, ses ambitions ne diffèrent pas tant de son « concurrent » outre-rhin. Le groupe affirme en effet vouloir ouvrir un centre de recherche et développement et un centre d’innovation pour créer, tester et mettre en œuvre tout type d’innovation technologique dans le domaine de la mobilité. Néanmoins, une différence non négligeable est à souligner. L’implantation pour Mercedes-Benz se fait en partenariat stratégique avec la National University of Singapore (NUS). Car l’enjeu pour le groupe allemand est d’aider ces entreprises en offrant un accompagnement non seulement financier –… Savoir plus >