Vu par un fonctionnaire de la Commission Européenne, « Erasmus est un programme européen qui vise à favoriser la mobilité étudiante entre les universités européennes liées par un accord Erasmus Socrates. Il permet chaque année à 200 000 étudiants d’étudier et de faire un stage à l’étranger. Il finance en outre la coopération entre établissements d’enseignement supérieur dans toute l’Europe. Le programme s’adresse non seulement aux étudiants mais aussi aux professeurs et employés d’entreprise qui souhaitent enseigner à l’étranger, ainsi qu’au personnel universitaire désireux de bénéficier d’une formation à l’étranger« .
Très utile mais pas très attirant comme définition…
Mais lorsque cette définition est revue par un linguiste et romancier de renom, elle prend une toute autre saveur. Aussi, je ne peux m’empêcher de partager avec vous cette définition d’Umberto Eco donnée samedi dernier lors d’une rencontre de Libération sur le thème « La culture peut-elle donner un sens à l’Europe ? ».
Umberto Eco a ainsi vanté le programme Erasmus d’échange entre les étudiants européens : « 80% des étudiants Erasmus se marient avec des étrangers et leurs enfants deviennent bilingues ; c’est un projet d’une grande valeur sexuelle« .
Pour redynamiser l’Europe, rien de tel qu’un langage moins technocratique et plus direct.
Grazie mille Umberto !
Pour en savoir plus : http://www.liberation.fr/culture/01012374009-umberto-eco-et-frederic-mitterand-quelque-part-entre-cervantes-et-racine
Le programme étudiant Erasmus-Socrates a pour seul avantage de répondre aux attentes des eurocrates. Il ne correspond que partiellement aux besoins des étudiants et des universités. Le premier Erasmus était d’une toute autre efficacité pour ceux qui avaient compris les potentialités des réseaux (jusqu’à 45 partenaires pour les plus vastes!).
Un réseau de 20 partenaires permettait de gérer non pas 20 échanges mais près de 10 fois plus.En consolidant, pour chaque partenaire, les flux entrants et sortants, il évitait d’avoir à équilibrer, un par un, tous les échanges et permettait , par exemple, de créer des capacités d’accueil pour des étudiants de langues minoritaires. Il créait, enfin, une véritable solidarité entre universités de tous les pays européens sans surcharger certains partenaires, qui, autrement, auraient pu être victime de l’attractivité de leur pays (ou de leur langue).
Que de nostalgie!
Bonjour,
Pourriez-vous me communiquer une adresse mail? Je voudrais vous inviter à participer à un débat organisé par Newsring.fr sur Erasmus.
http://www.newsring.fr/societe/545-une-annee-erasmus-est-elle-une-annee-de-vacances/reperes
Merci !