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apprentissage – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

apprentissage

« Apprendre à apprendre ! », le nouveau défi de Blanquer et Dehaene

  C’est ce qui a été mis en avant lors de la conférence de presse du 11 janvier tenue par Stanislas Dehaene (le président du Conseil scientifique nouvellement créé) en présence du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Et c’est l’un des cinq axes choisis pour le travail du Conseil scientifique : « la métacognition, plus simplement  »apprendre à apprendre » : il est intéressant pour les enfants de se comprendre soi-même, de comprendre comment ils apprennent, de maîtriser les stratégies d’apprentissage ». Le mot d’ordre « apprendre à apprendre » a une longue histoire  qui est loin d’être tranquille. Au contraire, il a été l’objet de furieuses controverses. Le choix de cet axe de travail, et en particulier celui de l’expression « apprendre à apprendre » revendiquée explicitement et publiquement, n’a donc rien d’anodin. Il est même, à certains égards, de l’ordre du  »défi ». « Apprendre à apprendre »  est un mot d’ordre pédagogique qui n’est nullement apparu dans le cadre de la mouvance pédagogique de l’Education nouvelle comme on le croit souvent, et encore moins dans le cadre de  »mai 68 » ou du début des années 1980 (des erreurs historiques qui ne sont pas pour rien dans la vivacité des controverses). Mais elles ont pu être partagées voire propagées, entre… Savoir plus >

Blanquer et la maladie imaginaire

Le ministre de l’Education nationale (  »l’inspecteur gadget » selon  »Marianne ») s’avère incorrigible en brandissant  son épouvantail à moineaux : la méthode globale. Qu’est-ce qui pourrait le guérir : une parodie méritée, le ridicule ? Blanquette.- Je vais de ville en ville, de province en province, pour chercher d’illustres matières à ma capacité, pour trouver des maladies dignes de m’occuper, capables d’exercer les grands et beaux secrets que j’ai trouvés. Je dédaigne de m’amuser à ce menu fatras de maladies ordinaires, à ces bagatelles de fiévrottes, à ces vapeurs, et à ces migraines. Je veux des maladies d’importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, c’est là que je me plais, c’est là que je triomphe ; et je voudrais, Monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire pour vous montrer l’excellence de mes remèdes, et l’envie que j’aurais de vous rendre service. Professeur des écoles Arguant– Je vous suis obligé, Monsieur, des bontés que vous avez pour moi. Blanquette.- Donnez-moi votre pouls. Ahy, je vous ferai bien aller comme vous devez. Hoy, ce pouls-là fait l’impertinent ; je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. Quelle est votre grande référence ? Professeur des écoles Arguant.- Monsieur Roland Goigoux…. Savoir plus >

« On ne naît pas femme, on le devient »

On peut mieux savoir pourquoi et comment en lisant « L’enseignement ménager en France » qui vient de paraître aux Presses universitaires de Rennes. On doit cet ouvrage remarquable à …un homme, Joël Lebeaume (professeur de sciences de l’éducation à Paris V, spécialiste de l’éducation scientifique et technique). Son histoire didactique de l’enseignement ménager menée sur un siècle (de 1880 à 1980) se situe à la croisée de l’histoire de l’éducation et de l’histoire des femmes, et fait bien voir comment ce type d’enseignement a contribué à une appréhension du  »féminin » qui est loin d’être figée dans le temps. Les titres des parties, des chapitres ou sous-chapitres sont le plus souvent tout à fait évocateurs de ce qu’il en est, et des évolutions . Naissance et organisation d’un enseignement féminin. L’évidence des vertus de la vie domestique et des talents utiles. L’enrôlement de la maîtresse de maison , de la ménagère ouvrière et de la fermière. Préceptes, maximes, recettes, secrets : la tradition au service de l’école de la République. Pour le ministère des femmes. La femme, l’épouse, la mère et l’éducatrice. Les proverbes du ménage. Un parcours initiatique. La science des détails ou la science ménagère. Les esquisses des sciences du foyer et… Savoir plus >

Jaurès: « ne pas fabriquer des machines à épeler »

« Il faut que vous appreniez aux enfants à lire avec une facilité absolue. Savoir lire vraiment sans hésitation, comme vous et moi, c’est la clé de tout ». « Est-ce savoir lire que de déchiffrer péniblement un article de journal, comme les érudits déchiffrent un grimoire ? Vous ne devez pas lâcher vos écoliers tant qu’ils ne seront point par la lecture aisée en relation familière avec la pensée humaine. Qu’importent vraiment à côté de cela quelques fautes d’orthographe de plus ou de moins? Ce sont des vétilles dont les programmes, qui manquent absolument de proportion, font l’essentiel ». « Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition ou une soustraction […]. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère et quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent ce qu’est la racine de toutes nos misères : l’égoïsme aux formes multiples, quel est le principe de notre grandeur : la fierté unie à la tendresse. Il faut qu’ils se représentent… Savoir plus >

L’apprentissage de nouveau à l’ordre du jour

Le 24 mars 2009, le chef de l’Etat a annoncé vouloir doubler les effectifs des formations en alternance. Et, à la mi-décembre, Nicolas Sarkozy a précisé que 500 millions d’euros du grand emprunt seront consacrés à l’apprentissage. Ce n’est pas le première fois, loin s’en faut, que des chefs de l’exécutif annoncent leur ambition de doubler le nombre des apprentis en France. Il y a une vingtaine d’années, fin décembre 1991, Edith Cresson, Premier ministre d’un gouvernement socialiste, tente même de radicaliser le principe de l’alternance :  » La mixité du temps passé dans l’établissement de formation et dans l’entreprise doit devenir la règle, et ceci pour toutes les formations, qu’elles soient professionnelles, techniques ou générales « . Concrètement, le document préparatoire gouvernemental écrit en février 1992 prévoit que, dans les cinq ans à venir, le nombre d’apprentis soit plus que doublé ( et passe de 230000 à 500000 ). Mais la droite gagne les législatives. Et Edouard Balladur, devenu Premier ministre, fait voter dès octobre 1993  » une loi quinquennale sur l’emploi  » qui prévoit des dispositifs pour un fort développement de l’apprentissage.   Si l’on en juge par les statistiques, cette loi a eu indéniablement des effets sensibles. Le nombre des apprentis, qui était… Savoir plus >