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baccalauréat – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

baccalauréat

Sacré nom de Dieu, le baccalauréat serait-il sacré? Pas si sûr…

Et pourtant, à propos des perturbations de la session 2019 du baccalauréat, le ministre de l’Education nationale n’a pas hésité à affirmer le 7 juillet dernier sur TF1 que « c’est un sacrilège d’abîmer le baccalauréat, un des plus beaux rendez-vous républicains »; et un groupe de professeurs a fait paraitre dans « le Monde » du 17 juillet une tribune intitulée: « résultats du baccalauréat: l’idéal sacré d’égalité vient d’être bafoué ». Cette dramatisation dans le registre du religieux avait été par ailleurs accompagnée de celle du registre du  »sécuritaire » dès le même 7 juillet par le Chef de l’Etat déclarant à propos des rétentions de notes du baccalauréat que l’ »on ne pouvait prendre nos enfants et leurs familles en otage » On remarquera pourtant que la condamnation par  »l’opinion publique » (certes toujours nettement majoritaire) de perturbations du baccalauréat tend à s’effriter. En 2003, en pleines grèves à répétition dans l’Education nationale qui pouvaient perdurer jusqu’au baccalauréat y compris , 88% des Français sondés fin mai 2003 par l’Institut CSA avaient répondu être d’accord avec l’assertion suivante: « l’exercice du droit de grève ne doit pas empêcher les élèves de passer leurs examens » . Et il n’y eut finalement pas alors de perturbations du baccalauréat. Il n’en… Savoir plus >

Les perturbations du bac : un sacrilège anti-républicain ou un crime de lèse-majesté?

Jean-Michel Blanquer a asséné que « le baccalauréat est un des plus beaux rendez-vous républicains; c’est un sacrilège de l’abimer » lors de son passage au 20 H de TF1 le 5 juillet dernier « Le baccalauréat : un des plus beaux rendez-vous républicains? » Fichtre, comme il y va notre sacré Blanquer! Dans sa forme moderne, le baccalauréat a été créé par un Empereur, Napoléeon I. Il a été pérennisé lors des deux périodes royalistes suivantes (  »Restauration » et  »Monarchie de Juillet ») suivie par un long « Second Empire » ( après le court intermède de la  »Seconde république ») Certes, Jules Ferry a tenté comme il l’a dit d’ »arracher le baccalauréat aux misères, aux écueils et aux mensonges de la préparation mnémonique et mécanique » (le 31 mai 1880 devant le Conseil supérieur de l’Instruction publique). Mais il ne semble pas que cela a été réussi sous les deux républiques qui ont succédé au  »Second Empire », (la  »Troisième » et la  »Quatrième ») si l’on en juge par le rapport motivant le décret du 28 août 1959 relatif au baccalauréat: « Il est anormal que cet examen compromette les études dont il doit couronne le terme […]. Ces études qui devraient être uniquement orientées vers l’acquisition générale s’orientent de… Savoir plus >

« L’Ecole ». Un ouvrage extra-ordinaire

C’est « un guide complet pour découvrir l’histoire et l’organisation du système éducatif »’. Et il tient ses promesses , ce qui est pourtant une gageure en moins de 200 pages et plus de 350  »entrées ». Cet ouvrage qui n’a pas d’équivalent a été rédigé par Philippe Simon (un instituteur devenu journaliste, spécialiste reconnu de l’éducation à la rédaction d’Ouest-France) et Clotilde Simon (conseillère principale d’éducation dans un lycée polyvalent de l’académie de Créteil). Il vient d’être publié aux Editions Eyrolles et il peut être d’un grand secours pour chacun (usager ou acteur de l’Ecole; ou même spécialiste de son histoire ou de son organisation sur tel ou tel point…). Cela tient d’abord à la myriade d’entrées qu’il propose (et qui donne une représentation rare et précieuse de l’extrême variété des questions et faits scolaires) . Cela tient aussi à des regroupements d’entrées qui sont rarement empruntés . Dans les douze  »chapitres » , par delà des regroupements plus classiques (tels que  »l’école primaire »,  »le collège »,  »le lycée », les  »études supérieures »), on peut citer par exemple  »la place des adultes dans l’école »,  »l’enfant à l’école »,  »gestion et évaluations »,  »les enjeux de l’école » ou » l’école face à ses difficultés ». On se doute, compte-tenu du… Savoir plus >

La dissertation de philo au bac: une création pour l’élite aux difficultés pérennes

La dissertation de philosophie au baccalauréat a été instaurée en 1864 explicitement pour l’élite (alors que la philosophie avait été jusqu’alors  »examinée » dans le cadre d’un oral). Cela n’a pas été sans difficultés, qui ont eu tendance à s’aggraver au fil de la » massification » des baccalauréats généraux et de l’apparition des baccalauréats technologiques dans ce champ là. A sa création, en 1808, le baccalauréat est une épreuve exclusivement orale (de 30 à 45 minutes) qui porte sur les matières enseignées durant les deux dernières années du secondaire (dont la philosophie) En 1840, une véritable épreuve écrite à caractère éliminatoire et préalable à l’épreuve orale est substituée au « morceau de français » introduit en 1830 en plein cours de l’épreuve orale. Il s’agit d’une version latine. L’écrit va s’alourdir peu à peu. En 1852, on ajoute une composition latine de trois heures à la version latine de deux heures. En 1864, le ministre de l’Instruction publique Victor Duruy rajoute en sus une dissertation sur un sujet de philosophie d’une durée de trois heures. Cette création est à replacer dans le cadre de la refondation foncièrement élitiste de la classe de philosophie (et du baccalauréat  »es lettres ») voulue par Victor Duruy : « Puisque la… Savoir plus >

Le ministre Blanquer n’a pas tenu l’engagement du candidat Macron de  »simplification » du bac

Il était pourtant  »simple » (en son principe) de simplifier le baccalauréat en prenant pour principe de base le  »vrai »contrôle continu. C’est d’ailleurs ce que vient de rappeler clairement le SGEN qui était partisan de cette réforme : « A ce jour, c’est 100% des notes données par les professeurs qui sont prises en compte pour l’affectation dans les filières sélectives de l’enseignement supérieur (CPGE, IUT, STS…). D’un côté on ferait confiance aux enseignants, d’un autre côté, on se méfierait de leur façon de noter. Les opposants au contrôle continu n’ont jamais remis en cause cette affectation sur les notes données par les professeurs des élèves… ». Or le ministre Blanquer n’a accordé que 10 % pour le baccalauréat à ce  »contrôle continu ». Pourtant, dans son interview parue dans « L’Etudiant » le 30 mars dernier, Emmanuel Macron avait été lui aussi très clair , et dans le même sens: « Nous faisons confiance au contrôle continu et au jugement des professeurs pour l’entrée dans les formations sélectives (écoles préparatoires aux grandes écoles, sections de techniciens supérieurs, IUT, écoles post-bacs). Pourquoi en seraient-ils incapables pour le baccalauréat? ». Il s’agissait bien du  »contrôle continu » entendu comme l’ensemble des évaluations ordinaires faites au fil des années (en première et terminale) présentes… Savoir plus >

Au nom du bac. Mais quel(s) bac(s)?

Le mot baccalauréat serait issu de l’altération du latin médiéval baccalarius, « jeune homme qui aspire à devenir chevalier » et de la reprise de laureare « couronner de lauriers »,  les universitaires parant le front des nouveaux bacheliers de baies de lauriers. Le terme serait apparu au sein de l’Université de Paris au XIIIe siècle, pour désigner un premier grade universitaire avant la maîtrise es Arts ou les doctorats en droit, en théologie et en médecine. On retiendra de ces épisodes que le terme  »baccalauréat » relève initialement du domaine de la noblesse, de la distinction, des lauriers. Et aussi et surtout de l’université. Au début du XXème siècle, un sociologue, Edmond Goblot , traite du baccalauréat sous le titre significatif :’‘la barrière et le niveau. » ; et il affirme que le baccalauréat est un  »brevet de bourgeoisie », une distinction culturelle sociale. Cela n’empêche pas, bien au contraire, que le baccalauréat soit célèbre voire populaire, comme le montre ses désignations raccourcies et familières . A l’instar du certificat de fin d’études primaires (l’autre examen emblématique en France) désigné par le terme de  »certif », voire  »certoche » , le baccalauréat est désigné par le terme raccourci  »bac », voire  »bachot. ». C’est ce qui permet d’aborder un autre thème récurrent quand on… Savoir plus >

Blanquer, ministre de l’hésitation nationale ? Une simplification du bac compliquée

A Jack Lang qui lui prédisait un  »Vietnam » en raison de son projet de réforme du lycée, Xavier Darcos avait répondu qu’il ne serait pas un  »ministre de l’hésitation nationale ». Dix ans après, cela va-t-il être le cas pour Jean-Michel Blanquer, en particulier pour le bac et le contrôle continu ? A priori, cela devait être clair et sans bavure. Et le 23 janvier dernier, j’écrivais sur  »’Médiapart «  le baccalauréat un nœud gordien à trancher ? Mais, pour accomplir cette tâche historique, il faudrait un Alexandre : Blanquer, ou Macron ? » En effet, Jean-Michel Blanquer (dans un livre) et Emmanuel Macron (dans ses déclarations de candidat à la présidence de la République) ont annoncé de longue date une solution de principe  »tranchante »  : « quatre épreuves terminales », et le reste en « contrôle continu ». Les tenants de ce type de proposition (ainsi que ses adversaires) ont toujours compris  »contrôle continu » dans le sens qu’il a dans l’une des propositions faites par la mission Mathiot. C’est d’ailleurs l’un des trois scénarios proposés : les matières autres que celles figurant dans les cinq épreuves terminales (à savoir les épreuves terminales anticipées de français dès la première ; les deux épreuves sur les deux disciplines choisies en  »majeure » au… Savoir plus >

Réforme du lycée et du bac: bis repetita et peau de chagrin?

 En lisant les conclusions de la mission dirigée par Pierre Mathiot, on peut se demander si le processus de réduction en peau de chagrin que l’on a connu lors de la réforme du lycée engagée il y a une dizaine d’années n’a pas d’ores et déjà recommencé. Et pour les mêmes raisons. Nicolas Sarkozy, président de la République nouvellement élu, proclame qu’il faudrait un lycée « où chacun pourrait, selon ses goûts, ses compétences et sans référence à une norme préétablie, construire un parcours qui lui ressemble ». Son ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, annonce en mai 2008 qu’il s’agit de bâtir « le lycée à la carte ». En juillet, il précise que l’emploi du temps des élèves serait composé de modules semestriels d’une cinquantaine d’heures dans l’esprit de ce qui se pratique à l’université. Mais les enseignants des diverses disciplines stabilisées dans les différentes filières s’inquiètent quant à la place (désormais non assurée) que leurs disciplines occuperont dans le nouveau dispositif. Et cela dans un contexte où l’annonce du non-remplacement d’un poste sur deux de fonctionnaires partant à la retraite induit une défiance a priori. D’autant que le chef de l’Etat avait indiqué en avril 2008 que ce n’est pas la… Savoir plus >

En attendant Mathiot : quid des 9 propositions du 15 janvier 2009 d’un collectif de 19 organisations ?

On devrait connaître au cours du mois de janvier les conclusions de la mission dévolue à Pierre Mathiot sur les réformes du lycée et du baccalauréat. Dans un contexte du même type (à savoir une mission « d’analyse, de compréhension, d’écoute et de proposition » sur la réforme du lycée confiée à Richard Descoings début janvier 2009 par Nicolas Sarkozy), un collectif de 19 organisations avait rendu publiques le 15 janvier 2009 neuf propositions pour réformer le lycée. Ce collectif regroupait notamment des syndicats d’enseignants (SE-Unsa, Sgen-CFDT), des syndicats lycéens ou étudiants (UNL, Unef, Confédération étudiante), des associations éducatives (Ligue de l’Enseignement), des mouvements pédagogiques (Crap-Cahiers pédagogiques) et des associations d’élus (Association des Régions de France). « 1) L’organisation du lycée est modulaire : modules communs et modules d’exploration en seconde ; modules communs et modules de spécialisation progressive en cycle terminal. 2) Les voies générales et technologiques sont fusionnées. 3) Les modalités de la certification terminale (baccalauréat) tiennent compte de cette nouvelle organisation : les modules sont capitalisés après validation en cours de formation. En plus de cette capitalisation, le baccalauréat fait l’objet d’un nombre réduit d’épreuves terminales et d’une épreuve intégrée représentative du parcours de l’élève. 4) Les modules sont définis… Savoir plus >

Entrées à l’université. L’Avis du Conseil d’Etat in extenso

22 novembre 2017 | Avis consultatif Projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants Le Gouvernement a décidé de rendre public l’avis du Conseil d’État sur le projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants. > téléchargez au format pdf Conseil d’État Assemblée générale Séance du jeudi 16 novembre 2017 Section de l’intérieur Section sociale N° 393743 Extrait du registre des délibérations Avis sur un projet de loirelatif à l’orientation et à la réussite des étudiants 1. Le Conseil d’État a été saisi le 2 novembre 2017 d’un projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants. Ce texte a fait l’objet de deux saisines rectificatives le 14 novembre sur le projet de loi et les 14 et 16 novembre en ce qui concerne l’étude d’impact. 2. Ce projet de loi comporte sept articles qui définissent les conditions dans lesquelles les bacheliers sont inscrits dans une formation du premier cycle de l’enseignement supérieur, instaurent un accès prioritaire dans l’ensemble des formations de l’enseignement supérieur public pour les meilleurs bacheliers dans chaque série et spécialité du baccalauréat, supprime le régime spécifique aux étudiants de prise en charge de leurs frais… Savoir plus >