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violence – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

violence

Les mouvements lycéens existaient déjà sous Jules Ferry

A partir de la condamnation de certaines formes d »’action » qui peuvent être effectivement inacceptables, certains en viennent à s’en prendre à la légitimité même de l’existence d’organisations lycéennes en croyant sans doute que c’est l’effet d’un laxisme actuel post-soixante-huitard. Bien à tort! Par exemple, en réponse à un tweet de Luc Cédelle (journaliste au « Monde ») qui réagissait à juste titre à l’annonce d’un incendie dans un lycée lors d’une manifestation près de Toulouse : « un jour ou l’autre un drame peut advenir du fait de cette forme de  »lutte » qui rencontre une complaisance insensée », René Chiche (un dirigeant du syndicat d’enseignant nouveau venu « Action et Démocratie ») n’a pas hésité à tweeter : « ce qui est insensé, c’est d’encourager les lycéens à manifester au lieu d’étudier; ce qui est insensé et même ridicule, c’est de leur faire croire qu’il y a un syndicalisme lycéen« . Eh bien ce qui est d’abord frappant en l’occurrence, c’est l’absence (ridicule?) de recul historique de René Chiche Pages 34 et 35 de mon livre « Histoires vraies des violences à l’école » (paru chez Fayard en 2007): « Quelques mois avant la grande révolte du lycée Louis-le-Grand de janvier 1883, le premier congrès des lycéens du Sud de la… Savoir plus >

Banco Blanquer: pour de vrais états généraux de la sécurité à l’école!

On peut reprendre la tribune que j’avais publiée dans  »Le Monde » en vue des  »Etats généraux de la sécurité à l’école » organisés en avril 2010 par le ministre de l’Education nationale Luc Chatel ( et son DGESCO Jean-Michel Blanquer) Il faudrait une révolution copernicienne pour réussir les Etats généraux, par Claude Lelièvre LE MONDE | 02.04.2010 à 13h51 • Mis à jour le 02.04.2010 à 13h51.Enseignants et élèves sont confrontés à des situations de plus en plus tendues dans les établissements scolaires. Le ministère de l’éducation réunit les 7 et 8 avril des états généraux pour tenter de trouver des remèdes à ce fléau. « Pour que l’on ait de véritables Etats généraux de la sécurité à l’école, il faudrait sans doute que soient rédigés par tous les intéressés des « cahiers de doléances », et que l’on aboutisse à une « révolution copernicienne » dans le traitement du problème. La guerre, dit-on, est chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains des militaires ; il serait fâcheux de laisser les violences scolaires uniquement entre celles des experts. Il apparaît d’ailleurs que le premier d’entre eux, Eric Debarbieux, président du conseil scientifique installé par le ministre de l’éducation nationale, convient que les intéressés doivent… Savoir plus >

Les armes singulières du lycéen de Grasse

Il était armé d’un fusil, de deux armes de poing et de deux grenades, ce qui est tout à fait contraire à la « tradition française » de violences avec armes dans les établissements scolaires qui, dans la quasi totalité des cas, se font non pas avec des « armes à feu » (comme aux USA) mais avec des « armes blanches ». En milieu de journée, ce lycéen de 17 ans scolarisé au lycée Tocqueville de Grasse (Alpes-Maritimes) a blessé deux personnes, dont le proviseur de l’établissement. Contrairement à ce que l’on pense souvent, la liste de ces agressions à l’arme blanche (parfois à l’issue fatale) est longue, et date de longtemps. J’en ai donné certains exemples dans le livre que j’ai écrit avec maître Francis Lec (avocat-conseil national de la « Fédération des Autonomes de Solidarité Laïque », une mutuelle pour faire face aux  »risques du métier » d’enseignant) paru chez Fayard en 2007 : « Histoires vraies des violences à l’école ». Longtemps, dans l’espace public et notamment la presse, les  »’violences à l’école » ont été traitées comme des faits divers mais pas comme un sujet en tant que tel, spécifique Par exemple «  Le Monde » ne se fait pas faute de mettre en évidence tel ou tel cas… Savoir plus >

Les atteintes à la personne d’autrui et l’Ecole

Elles sont désormais désignées comme un problème à résoudre durant toute la scolarité obligatoire : « le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, la xénophobie, l’homophobie, le harcèlement » Pour la première fois, dans le cadre du « programme d’enseignement moral et civique » arrêté en juin 2015, elles font partie du programme d’enseignement des cycles 2, 3 et 4 (du cours préparatoire à la classe de troisième), en continu. La circulaire de rentrée du 4 avril 2008 (en vue de la rentrée scolaire 2008) avait déjà indiqué qu’une « importance particulière devait être accordée aux actions visant à prévenir les atteintes à l’intégrité physique et à la dignité de la personne : violences racistes et antisémites, violences envers les filles, violences à caractère sexuel, notamment l’homophobie ». Mais c’était dans le cadre prioritaire de la prévention des violences à l’Ecole, et non dans le cadre plus général des programmes. Les programmes du primaire publiés un peu plus tard – le 19 juin 2008 – indiquent eux, de façon lapidaire, :« refus des discriminations de toute nature ». Et, parmi les programmes d’histoire-géographie-éducation civique du collège datant du 28 avril 2008, on trouve, uniquement pour la classe de cinquième,  sous la rubrique : « Des êtres humains, une seule humanité » : « assimiler les différentes cultures à… Savoir plus >

Une  »journée particulière » : les préconisations des ex-ministres de l’EN le 15 janvier dernier

Six mois après la consultation impromptue mais exceptionnelle d’ex-ministres de l’Education nationale invités le 15 janvier dernier au ministère par Najat Vallaud Belkacem, il est désormais possible de prendre connaissance des indications majeures exprimées alors par les uns ou les autres, avec le recul et la distance du temps. A circonstances exceptionnelles, initiative exceptionnelle : une consultation collective sans aucun précédent historique d’ex-ministres de l’Education nationale. Comme il m’a été demandé d’y participer (en tant qu’historien des politiques scolaires), je suis en mesure d’en donner aujourd’hui quelques échos par le truchement (le  »biais » aussi…) des notes que j’ai prises alors. Jean-Pierre Chevènement. Charlie Hebdo a le droit de faire ce qu’il veut, c’est la liberté d’expression ; mais dans l’école, un professeur de dessin n’aurait pas le droit de faire la caricature de Mahomet (cf ce que disait Jules Ferry dans sa célèbre lettre aux instituteurs : « demandez-vous s’il se trouve un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire ; ayez la plus grande réserve dès que vous risquez d’effleurer un sentiment religieux dont vous n’êtes pas juge » . L’essentiel, c’est la transmission du savoir, des valeurs républicaines. Il faut faire aimer la France à travers ses grandes luttes, ses… Savoir plus >

L’interdiction des châtiments corporels et la lutte contre l’Ecole d’Eglise

Les châtiments corporels sont en principe rigoureusement interdits depuis la création de l’Ecole républicaine et laïque) afin notamment de se démarquer ainsi des congrégations qui encadrent l’école rivale. Ce n’est sans doute pas un hasard si Jules Ferry lui-même, en plein cœur des débats sur les grandes lois scolaires laïques des années 80, met clairement en évidence deux tabous majeurs que ne doivent transgresser en aucun cas les maîtres de l’Ecole républicaine et laïque. « Si un instituteur public s’oubliait assez pour instituer dans son école un enseignement hostile, outrageant pour les croyances religieuses de n’importe qui, il serait aussi sévèrement et aussi rapidement réprimé que s’il avait commis cet autre méfait de battre ses élèves ou de se livrer contre eux à des sévices coupables » (Discours à la Chambre des députés du 11 mars 1882). L’historien Jean-Claude Caron cite à juste titre le philosophe Georges Sorel qui, dans les toute premières années du XX° siècle, insiste sur cet aspect décisif de la question : « Jadis, on croyait que la férule était l’outil le plus nécessaire pour le maître d’école ; aujourd’hui, les peines corporelles ont disparu de notre enseignement public. Je crois que la concurrence que celui-ci avait à soutenir contre l’enseignement… Savoir plus >

Les « écoles supérieures du professorat et de l’éducation » et la prévention de la violence

Puisque quelques affaires de violences à l’Ecole viennent encore de défrayer la chronique, et que l’on va vers la fin de la première période de concertation sur les futures ‘’ESPE’’, la sagesse serait de prendre réellement en compte quelques dimensions majeures du problème  pour situer au mieux quel rôle pourrait jouer la formation professionnelle des enseignants ( et à quelles conditions ). On peut songer d’abord à l’évidence à une première indication :  l’importance réelle que devrait prendre ( pour tous les enseignants, et pas seulement  pour ceux voués à exercer en zone ‘’sensible’’ ) «une  formation spécifique à la gestion des conflits et à la prévention de la violence » comme l’avait annoncé Luc Chatel lors des Etats généraux sur les violences à l’Ecole ( tenus en avril 2010 ). Car, on le sait, la quasi absence de formation professionnelle des enseignants lors de la « mastérisation » de leur formation  ( telle qu’elle a été jusqu’ici mise en œuvre ) a pratiquement réduit cette déclaration à une simple annonce. Et pourtant un chercheur tel que le québecquois Denis Jeffrey a montré que, lorsqu’un enseignant est formé à la gestion de son propre stress et à la gestion des… Savoir plus >

Ségolène Royal: le bizutage est un délit

L’affaire de Poitiers La semaine dernière le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire pour  » agression sexuelle en réunion « , et quatre lycéens internes de 17 ans ont été mis sous contrôle judiciaire à la suite d’une plainte des parents des jeunes victimes, âgées de 15 à 16 ans, et de la direction du lycée ‘’Bois-d’Amour’’. Le bizutage leur aurait imposé de siffler la Marseillaise pendant que leurs aînés leur compressaient les parties génitales et qu’un autre leur enfonçait un doigt entre les fesses. Le communiqué de Ségolène Royal Jeudi dernier, la présidente de la région Poitou-Charentes a publié un communiqué dans lequel elle a fait valoir que  » le devoir de protection dû à chaque élève interdit toute complaisance et toute loi du silence à l’égard de ces pseudos-rites d’intégration qui portent atteinte à la dignité et à l’intégrité des adolescents « . Et Ségolène Royal  » s’élève contre ces pratiques inadmissibles qui constituent un délit depuis la loi du 17 juin 1998 « , en rappelant qu’  » elle fut à son origine, en tant que Ministre de l’enseignement scolaire « . La ministre des enseignements scolaires et la loi de 1998 La loi du 17 juin 1998, évoquée dans son communiqué par Ségolène Royal,… Savoir plus >