Warning: Creating default object from empty value in /home/customer/www/blog.educpros.fr/public_html/wp-content/plugins/jetpack/modules/publicize.php on line 99
ESPE – Le blog de Claude Lelievre
Le blog de Claude Lelievre

ESPE

Refondation dans la refondation?

Il s’agit de « refonder l’Ecole » s’est exclamé Emmanuel Macron au soir du premier tour. Mais est-ce une refondation hors de la refondation en cours, en rupture avec elle ? Ou bien une « refondation dans la refondation ? », à l’instar du titre d’un célèbre ouvrage de Régis Debray : « Révolution dans la révolution ? » paru il y a tout juste 50 ans, en 1967. « Restaurations » ou « simples aménagements de l’existant » ? Certains des propos tenus par Emmanuel Macron lors du débat télévisé d’entre-deux-tours semblent aller dans le sens d’une  »restauration » et s’adresser électoralement aux  »révolutionnaires de l’immobilisme » (comme disent certains) : « Je veux rétablir les heures d’enseignement dont le français, l’enseignement du latin au collège, les travaux dirigés, les classes bilingues ». Mais ce n’est peut-être pas si sûr ou si simple ; du moins si l’on juge par ce qui peut être dit par l’équipe  »éducation » d’Emmanuel Macron (avec sa cheville ouvrière, Anousheh Karvar, une  »ministrable »). D’abord la mise en avant de la notion de « parcours bilingues » (et non de classes-bilingues) au-delà des  »bilingues de continuité » (pour éviter la reconstitution de groupes-classes homogènes et le rétablissement de logiques de filières). D’autre part, les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) ne seraient pas démantelés mais feraient l’objet d’aménagements sous des formes… Savoir plus >

« La mère des batailles »?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas Marine Le Pen. Et ce n’est pas non plus l’ensemble de la question de l’Ecole comme l’avait affirmé le premier Alain Juppé. Ce n’est plus finalement que la priorité accordée à l’école primaire dans les questions scolaires. C’est du moins ce qui est apparu dans la courte intervention d’Emmanuel Macron sur ces sujets lors du débat télévisé de l’entre-deux-tours : « mon projet est de concentrer les moyens sur l’Ecole primaire […]. La mère des batailles, c’est l’école primaire ». Les deux finalistes de l’élection présidentielle n’ont parlé que trois minutes chacun de l’Ecole. « Accident médiatique » sans trop de signification n’impliquant pas un net recul de ce thème (alors même qu’il avait été très présent depuis plus d’un an, en particulier lors des  »primaires » )?  Pas si sûr. On peut noter, par exemple, que Marine Le Pen a totalement fait l’impasse sur le sujet dans sa profession de foi de quatre pages d’avant-second tour ; et que seulement une dizaine de points concernent l’école et l’enseignement supérieur dans son programme complet en 144 points. Il en va plutôt différemment pour Emmanuel Macron, même s’il a rétrogradé le « chantier de l’éducation et de la culture »… Savoir plus >

Formation continue des enseignants à revoir

C’est ce que préconise très fermement un référé de la Cour des comptes publié le 14 avril, en remarquant que les enseignants des pays de l’OCDE ont en moyenne 8 jours de formation continue par an contre seulement 3,5 jours en France. Et pourtant, il fut un temps, du moins dans le primaire, où la France n’était pas en reste, loin s’en faut. Elle était en effet bien partie, et ‘’au quart de tour’’, après un accord historique conclut en mars 1972 entre le ministère de l’Education nationale et le Syndicat national des instituteurs ( FEN ). Cet accord s’inspirait de la loi du 16 juillet 1971 sur la formation continue (établie sous l’impulsion notoire d’un certain Jacques Delors). Et cet accord fut le premier à être passé entre un ministère et un corps de fonctionnaires, en précédant la publication des textes d’application de cette loi pour la fonction publique (un accord jugé donc « exemplaire » par le ministère et le syndicat). Le principe essentiel de cet accord est que la formation permanente est un droit pour tous les instituteurs. Chacun d’eux pourra disposer pour cela de 36 semaines à temps plein – soit une année scolaire – à répartir sur… Savoir plus >

Marseillaise, canonniers, Ulm et ESPE

Les piques (de  »sans-culottes » ou de  »post-soixante-huitards » ?) n’ont pas manqué à l’évocation de l’éternel retour de la Marseillaise à l’Ecole. Il y a trente ans, Jean-Pierre Chevènement a tenté urbi et orbi de la remettre à l’honneur. Il y a 10 ans, elle a été inscrite, dans la loi (la loi d’orientation de 2005). Et cela a été deux simples coups de baïonnettes dans l’eau. Faut-il en faire toute une histoire ? A propos d’histoire justement, on ne peut manquer de faire le rapprochement entre le principe ( »mobilisateur » et  »démultiplicateur ») du « plan exceptionnel de formation continue » commençant en urgence par la formation avant la prochaine rentrée de 1000 enseignants, chefs d’établissement, directeurs d’école ou autres afin qu’ils deviennent eux-mêmes formateurs pour d’autres (et ainsi de suite?) en matière de laïcité et d’enseignement moral et civique, et le principe ( »démultiplicateur ») qui a présidé sous la Révolution française à ce qui est resté dans l’Histoire sous le nom de l’Ecole des canonniers. Par l’arrêté du 14 pluviose an II ( en 1794), le Comité de salut public décide que 1000 citoyens pris parmi les canonniers et la garde nationale doivent suivre, à Paris, des cours sur le raffinage du salpêtre, la fabrication de… Savoir plus >

Plans numériques: le passé peut-il nous donner quelques leçons?

A la toute fin du XX° siècle, la  »souris » et Internet ont offert l’occasion de donner un second souffle et un second départ à l’informatique dans le système scolaire. Un mouvement rapide d’équipements et de connexion de tous les établissements scolaires sur Internet s’amorce aux Etats-Unis en 1995, puis s’étend les années suivantes à la plupart des pays d’Europe de l’Ouest. 1997: Claude Allègre et Ségolène Royal ( ministre déléguée chargée de l’enseignement scolaire ) présentent un plan d’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication ( NTIC ) « de la maternelle à l’université ». Ils soulignent qu’il ne faut pas répéter les erreurs du passé et que leur plan a l’ambition d’une politique globale prenant en compte à la fois l’équipement, la production de logiciels et la formation des enseignants. L’Etat va dépenser « un peu plus d’un milliard de francs » chaque année pendant trois ans. Si l’on inclut la participation souhaitée des collectivités territoriales, la dépense peut être estimée à 15 milliards de francs. Six mois plus tard, les services du ministère estiment que le nombre des connexions a doublé : tous les établissements d’enseignement supérieur, 80% des lycées, 40% des collèges et 5% des écoles sont raccordés au réseau… Savoir plus >

Le retour d’un grand ministère de l’Education nationale

  Benoît Hamon vient d’être nommé à la tête d’un grand ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Contrairement à ce que l’on croit souvent, cela a été la règle largement dominante depuis le début de la cinquième République, puisque la séparation entre le ministère de l’Education nationale d’une part, et le Supérieur et la Recherche d’autre part, n’a été effective que durant 12 ans sur les 56 ans qui nous séparent de mai 1958. Et cette séparation n’est pas non plus (autre idée répandue!) une réalité advenue récemment (ce qui serait le signe d’une  »modernité nécessaire »), puisqu’elle a eu lieu en trois périodes distinctes, dont deux assez anciennes.   Les moments où les enseignements supérieurs ont échappé à l’autorité du ministre de l’Education nationale ont été en effet plutôt sporadiques sur l’ensemble de la Cinquième République : trois ans d’avril 1978 à mai 1981 avec Saunier-Seïté ; deux ans d’avril 1993 à mai 1995 avec François Fillon ; sept ans de mai 2007 à avril 2014, avec Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez , puis Geneviève Fioraso ). Soit pas plus de 12 ans en tout sur 56 ans de Cinquième République en trois temps : ce qui fait 44 ans… Savoir plus >

Un lancement de campagne de recrutement ambitieux

Vincent Peillon vient de lancer une campagne de communication afin de faciliter la poursuite des objectifs ambitieux ( déjà fixés et ‘’budgétisés’’ ) de recrutement de professeurs . Par exemple, pas moins de 22 100 postes seront ouverts aux concours externes en 2013, contre 16 000 en 2012, et 21 350 en 2014. Ce n’est pas une première. On se rappelle sans doute la campagne de communication lancée par Jack Lang il y a une dizaine d’années : « Professeur. Et si l’avenir, c’était vous ? » ; ou la dernière, celle de Luc Chatel, où Julien trouvait « un poste à la hauteur de ses ambitions » et Laura « un poste à la hauteur de ses rêves ». Avec Vincent Peillon on a trois affiches où un jeune homme ou deux jeunes femmes lèvent la main pour répondre positivement à trois questions : « Qui veut étudier l’esprit libre ? », « Qui veut apprendre à apprendre ? ,  « Qui veut la réussite de tous ? ». « Nous avons besoin de bons professeurs. Professeur est un métier de talent, d’excellence », a déclaré Vincent Peillon dans le dernier  « Journal du Dimanche ». Pour attirer les… Savoir plus >

Du nouveau dans la formation des enseignants?

A la suite notamment des déclarations faites par Geneviève Fioraso – la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche – ce mercredi, on voit se dessiner quelques lignes essentielles acquises. Mais est-ce vraiment nouveau ? La ministre a annoncé que la formation des enseignants reposera sur trois principes : 1) enseigner est un métier 2) les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation seront des composantes universitaires 3) il y aura un cahier des charges national. Les ESPE auront une double accréditation ( MEN et MESR ) et seront dans une université ou un Etablissement public de coopération scientifique ( EPCS, ex ‘’P¨RES’’ ). Enfin les masters devraient fonctionner sur le ‘’modèle’’ des masters professionnels en alternance. On sait par ailleurs qu’il est très vraisemblablement acquis que le concours sera placé en M1, l’une des raisons majeures ayant présidé à ce choix étant les contraintes budgétaires ( même en recrutant au niveau de M1, il est prévu qu’un bon tiers des 60000 postes promis devront être affectés à la formation des personnels de l’éducation ). D’aucuns en concluent que cette formation reviendra pour l’essentiel à ce que l’on a connu avant la réforme Darcos-Sarkozy, et qu’il n’y aura pas… Savoir plus >