Les raisons de vouloir le changement de l’université française sont nombreuses ! L’irruption du marché dans l’enseignement supérieur avec les études payantes; des systèmes d’accréditation qui exigent le résultat et la preuve, pas seulement l’affirmation et le moyen; des changements légaux et réglementaires; une transparence obligée sous le regard des réseaux sociaux… Pourtant, en regardant l’enseignement supérieur et la recherche en France, une question s’impose: pourquoi les réformes échouent-elles les unes après les autres à vraiment changer l’université ? Parce que derrière ce qu’on analyse comme un système bureaucratique se cache la réalité d’un système clanique. Et on ne réforme pas une bureaucratie comme une structure de clans. C’est l’analyse que j’ai présentée lors du colloque de l’Institut Psychanalyse et Management au mois de novembre 2012 à Clermont-Ferrand et dont je souhaite partager les grandes lignes avec vous grâce à ce billet.
L’université vue comme une bureaucratie professionnelle…
L’université est rangée par le grand théoricien Henry Mintzberg (1) dans la catégorie des « bureaucraties professionnelles », aux côtés par exemple de l’hôpital ou encore des cabinets d’experts-comptables. Elle est animée par des opérateurs très qualifiés (dans notre analyse, les enseignants-chercheurs) qui poursuivent leurs buts professionnels spécifiques, ce qui se traduit au niveau de l’organisation par des buts peu opérationnels. Ces mêmes opérateurs exercent une influence importante sur le fonctionnement au quotidien, tandis qu´un certain flou entoure la prise de décision stratégique. Enfin, le but prédominant d’une telle organisation est l’ « excellence professionnelle ». Selon cette première analyse, l’université est une bureaucratie professionnelle avec comme objectif l’excellence académique.
Mais grattons derrière la « croûte » bureaucratique pour s’intéresser à ses modes de fonctionnement au jour le jour.
…fonctionne en réalité selon un mode clanique
William Ouchi (2) identifie trois modes de fonctionnement dans les organisations :
- Par les règles, qui renvoient au système bureaucratique, à des valeurs de hiérarchie, de stabilité, d’ordre, c’est l’apparent fonctionnement de l’université française ;
- Par les mécanismes de marché, qui se caractérisent par des valeurs de performance, de production, de compétition. En France c’est le cas de certains établissements de l’enseignement supérieur (comme les écoles de management) mais pas de l’université ;
- Par les mécanismes culturels, qui correspondent au « clan » : l’entreprise clanique compte sur des valeurs telles que la tradition, la loyauté et la solidarité pour orienter les comportements de ses salariés. Les entreprises de type clanique présentent une grande homogénéité dans leur culture interne.
Le fonctionnement en clans est fondé sur une philosophie commune à tous les membres de l’organisation, c’est ce qui le tient. Ce fonctionnement va donc, dans son objectif de stabilité et de perpétuation, développer certains rejets : de ce qui est considéré comme étranger, de l’hétérogénéité, ou encore de tout changement pouvant conduire à la déstabilisation de ses valeurs.
Un mot d’ordre : perpétuer le système
Il n’existe à ce jour à l’université aucune culture de la performance, du résultat, de l’objectif, de la récompense, de la sanction externe, ni par le marché, ni par les institutions. C’est au contraire une structure où se côtoient des clans, ayant comme objectifs particuliers la préservation de leurs intérêts et de leurs périmètres (on parle souvent de « féodalisme universitaire ») avec en commun le mot d’ordre tacite de la perpétuation du système et de sa stabilité, au nom de l’excellence académique. En voici des illustrations:
- L’université mobilise un système de contrôle fondé sur le « rite », avec comme but la conformité. Ainsi, les rares évaluations des enseignants-chercheurs (au moment du recrutement et des promotions) sont fondées sur l’évaluation par les pairs. Celles des personnels administratifs relèvent de codes où la seule marge de manœuvre est l’augmentation de la note;
- L’université fonctionne sur la base de relations formelles ambiguës avec des contours de responsabilité non précisément définis ;
- Les règles sont tellement nombreuses et exigeantes qu’elles sont fréquemment contournées par des ajustements et des arrangements locaux, sous peine de ne plus pouvoir maintenir l’activité ;
- L’université est aussi le domaine de responsabilités sans responsabilisation : combien de responsables de composantes n’ont prise ni sur leur budget, ni sur la gestion de leurs équipes ?
- Le groupe et la discussion sont privilégiés avec une multiplication des structures et des lieux de débat (assemblées générales, commissions et conseils en tous genres) exigeant des temps de coordination et de synchronisation extrêmement importants, au détriment des projets eux-mêmes ;
- Le leadership prend systématiquement le pas sur le management : seule l’autorité « de compétences » (liée à l’excellence académique) est reconnue, opérant la distinction entre pouvoirs formels et pouvoirs tacites ;
- Les codes sont transmis oralement, la « culture » de ce qui se fait ou ne se fait pas est apprise sans lieux ou moments de transmissions : en témoignent les errements des nouveaux entrants qui doivent aller « à la pèche aux infos ».
Pourquoi les réformes ne prennent pas
Dans ce contexte, deux types de conduites du changement « classiques » ont été appliquées à l’université en France.
Les premières, guidées par la frénésie, amènent à refaire ce qui a déjà été fait quelques années plus tôt mais qu’on a oublié ou que l’on préfère oublier. Certains « plans de réussite » prennent cette allure.
Les secondes tentatives de réformes dérangent et on préfère les enterrer. Un adage alors est de « donner du temps au temps », pour laisser des sujets qui fâchent couler tout doucement dans l’oubli.
Point commun de ces deux modalités de réforme : elle partent du principe que l’université est une organisation bureaucratique qui peut se réformer par l’instauration de règles et par la mise en place de process. En revanche,l’organisation clanique que ce billet met en évidence ne peut évoluer qu’en modifiant en profondeur ses valeurs.
Ce défaut d’analyse peut expliquer que les réformes se heurtent à une organisation « édredon » (qui reprend sa forme quoiqu’il arrive). Dans une bureaucratie professionnelle à fonctionnement clanique comme l’université, la cohésion des groupes et leur préservation priment sur les recherches d’efficacité, d’efficience et de résultats démontrables. Cherchons quelques illustrations de ces résistances:
- la persistance de l’idée parmi les universitaires qu’avec un peu de lobbying, l’Etat va revenir à des pratiques de « poche profonde » ;
- l’excellence pédagogique qui, au nom de l’objectif global de l’excellence scientifique, reste un non-dit ;
- la difficulté de reconnaître que tous les enseignants-chercheurs ne sont pas « publiants » car il ne saurait être acceptable d’admettre l’existence de personnes ne répondant pas à l’exigence d’excellence scientifique ;
- des champs disciplinaires qui ne répondent plus aux attentes des étudiants et des entreprises mais qui restent mieux dotés que d’autres ;
- des systèmes budgétaires pensés à un horizon d’une année. Chaque année en effet tous les compteurs sont « remis à zéro », interdisant toute stratégie à 3 à 5 ans, ce qui est un horizon stratégique a minima.
Des pistes pour changer les choses
Pour parvenir enfin à réformer en profondeur l’université, il faudrait commencer par nommer les choses et admettre cette régulation clanique qui reste un non-dit personnel, groupal et organisationnel. Il faut aussi reconnaître les objectifs consubstantiels à une organisation dite « bureaucratie professionnelle » : la perpétuation des codes au nom de l’excellence professionnelle », excellence académique en l’occurrence.
Une deuxième piste serait de travailler sur les dénis, les dénégations, les dissimulations, les mensonges et les oublis qui se diffusent dans ce type d’organisations, sans mode de régulation externe. Ce qui permettra de remédier aux dysfonctionnements les plus caractéristiques et en creux de définir un management plus responsable et plus efficient.
Enfin, il ne faut pas laisser le changement aux seuls membres de l’organisation les plus adaptés au système car, par définition, les hyper-adaptés à un système ne peuvent survivre au changement. Et encore moins le conduire.
Les sciences de gestion sont des sciences de l’action. J’espère qu’en se penchant sur l’université, qui est leur organisation de référence, elles pourront contribuer à sa nécessaire évolution, la mettant en phase avec ses parties prenantes (étudiants, personnels administratifs et enseignants, monde économique, monde politique…). Légitime et robuste, l’université pourra entrer dans la grande conversation mondiale que sont devenus l’enseignement supérieur et la recherche.
(1) Mintzberg, Henry, (1982) Structure et dynamique des organisations, traduction de The structuring of organizations, collection Références, Les éditions d’Organisation.
(2) Ouchi, William, G. (1980), « Markets, Bureaucracies and Clans », Administrative Science Quaterly, March 1980, vol. 25.
Excellent
Bravo Isabellle pour cette analyse fort pertinente.
Equis a joué ce rôle de transformateur du système clanique des Ecoles de Management..autrement dit quand la profession au niveau européen réforme la profession localement.
Faire la même chose à L’Université impliquerait que ceci se fasse au niveau européen aussi. Mais là on tombe sur le dogme de l’exception culturelle française, la peur de l’anglais etc…Le regard de l’autre clan est dérangeant!
Saisissant de justesse.
Ça donne malheureusement l’image d’une université non réformable.
En allant encore plus loin : faut-il que le manager/président soit un enseignant-chercheur ?
Une envie : créer de toutes pièces une université nouvelle, fondée sur un autre management, une autre pédagogie, des objectifs de réussite différents…
Je ne dirais pas que l’université n’est pas réformable. Je pencherais plutôt vers un autre moyen de la réformer. Les types distingués par Isabelle Barth, basés sur les théoriciens, s’approchent des types utilisés par Johnston pour distinguer et définir les différents types de corruption. Les réformes qui s’appliquent aux clans sont fondamentalement différentes des réformes appliquées aux bureaucraties. Les solutions proposées par Mdme Barth sont également celles prônées par Johnston et par Klitsgaard : transparence, audit externe, réduire le monopole et la discrétion.
Il faut ouvrir le système au public, afin que les membres du clan n’aient plus la possibilité de se battre pour défendre leurs avantages. Les décisions doivent être faites par une majorité non impliquée dans le débat : externaliser.
Excellent billet! Reste à faire comprendre que l’on utilise la mauvaise méthode face à une situation mal analysée!
Bonjour,
Je souhaiterais simplement intervenir suite à un certain argument de Mrs Barth que je ne trouve pas d’une rigueur absolue. Je trouve qu’il est essentiel d’avoir un point de vue critique dans le cadre d’une tel analyse.
Il s’agit de l’expression « transparence des réseaux sociaux », les Community Managers ne sont ils pas là pour gérer et contrôler un groupe de personnes partageant un point commun ? C’est un rôle essentiel pour justement ne pas rendre les réseaux aussi transparents qu’on aime bien les faire savoir, et cela justement pour défendre les intérêts de l’école. Et je n’oserais évidemment pas parler de censure.
A cela s’ajoute, certainement dans les écoles payantes, la pression qu’effectuent des étudiants qui n’oseraient pas teindre l’image de leur école par peur que cette dernière dégringole dans les classements et ainsi gâche la valeur du montant auquel ils se sont probablement endettés pour se la payer.
Après cette considération, on peut conjecturer rapidement, que même si les écoles universitaires souffrent et profitent dans une certaine manière, et dans une certaine mesure, du voile de l’organisation qui les protège.
Ce n’est peut être pas là où il faut s’attendre aux plus grands dérapages, car elle est désintéressée de son image.
Cette dernière sera, et est effectivement.. Sur tout les réseaux sociaux. Par exemple elle sera académique dans son architecture, en constante évolution comme la recherche et peu onéreuse, ce qui provoque comme vous le dites des postes et statuts non figés. Et donc intrinsèquement : tout ne peut pas être rigoureusement bien organisé et je vous rejoins là dessus. Mais cette flexibilité est essentielle pour la survie de certaines école, et c’est d’après moi, une grande force que peut avoir une école pour pouvoir suivre l’évolution rapide de certains domaines en constante évolution comme la science.
Pour finir, je trouve très pertinente l’idée d’un audit externe, malheureusement souvent, plus on ajoute d’intermédiaires, moins un système est dynamique, et plus il est cher. L’Université est peu onéreuse et ne pourrait peut être pas se le permettre à l’heure où elles tentent toutes de fusionner pour faire face à la compétition actuelle.
Excellentissime ! Étant retourné à l’université à 52 ans, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire toutes les deux minutes « Enseignants chercheurs ??? …cherchez l’erreur ! »
Vous avez trouvé des mots très justes pour découper au scalpel cette triste réalité. Je vous tire mon chapeau !
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Merci pour ce mode d’emploi! A chacun d’en faire usage…
Bravo
et une fois que des experts de la gestion nous auront expliqué que l’université n’accepte que difficilement les réformes, peut-être sera -t-il temps de s’interroger sur le rôle de l’université dans l’enseignement supérieur et du très très relatif intérêt de ces réformes qui visent parait-il à :
faire entrer l’université « dans la grande conversation mondiale que sont devenus l’enseignement supérieur et la recherche. »
On prend vraiment les gens pour des ânes (et pour rester correct!) Il y a bien longtemps que la recherche française est internationalement reconnue et c’est cette recherche que l’on s’apprête à détruire au nom d’âneries telle que le taux de publication par exemple….!!!!! Quand on est extérieur à ce petit monde, on peut se dire que c’est logique mais quand on le connait de l’intérieur, on sait que le nombre et le classement des publications n’ont aucun intérêt scientifique : bon nombre de GRAND « publiants » français ou anglo-saxons n’apporte RIEN à la science mais se répète d’article en article en citant les copains qui pourront à leur tour les citer… IL N’Y A AUCUN SENS A MESURER CELA à moins d’être un esprit prisonnier de chiffre à manier permettant de justifier des réformes qui ne servent pas à répondre à ce problème mais se serve de ce problème (construit à toutes fins pratiques) pour installer l’université dans une COMPÉTITION que l’on dit mondiale!
En matière scientifique, il s’agit encore d’un contre sens dû à une méconnaissance du milieu ou d’une volonté d’ouvrir un marché très lucratif …. Le problème c’est que la réalité résiste encore un peu aux théoriciens séduits par le mythe de la compétition libre et non faussée permettant une juste allocation des ressources : Le savoir n’est pas une marchandise ou alors c’est la seule marchandise qui augmentent quand on l‘échange. Le travail scientifique a besoin et ne se réalise que par coopération…
Arrêtons avec l’enfumage des audits externes qui ne servent qu’à engraisser des prestataires de services peu compétent en matière universitaire et scientifique. Quel audit externe pourra déterminer s’il est opportun ou non de conserver un petit laboratoire ou un master avec une petite dizaine d’inscrits : « gestionnairement » parlant, il n’y en a aucun (a moins d’augmenter drastiquement les frais d’inscription), scientifiquement cela peut-être du plus grand intérêt…. Doit on (encore !) rappeler que les plus grandes découvertes n’ont pas été réalisée sur la base d’un financement fléché de l’Etat (type ANR) mais par des équipes souvent marginales et aux marges des domaines et problématiques scientifiques de leur époque !!!!
Par ailleurs, si on veut des enseignants chercheurs qui aient le temps de faire de la recherche et de la transposer pédagogiquement dans leur cour, il faut commencer par limiter drastiquement les heures complémentaires et autre cumuls de rémunération et d’activité des enseignants chercheurs et s’interroger sur l’accroissement continue des charges d’enseignement qui se sont accrue en nombre d’heure mais surtout en nombre d’étudiants par TD ces dernière années….
Néanmoins, peut être faudrait-il penser l’orientation dans l’enseignement supérieur en définissant la spécificité des université (enseigner par la recherche) au regard des autres établissements d’enseignement supérieur dont la mission est plus professionnalisante (IUT, BTS) et/ou plus encadrante (prépa, grande école) plutôt que de demander à l’université de tout faire pour qu’au final on se plaigne qu’elle fasse rien de bien comme cette cohorte toujours grandissante de catastrophistes dont l’unique but est de faire taire toutes aspiration à une amélioration réelles des conditions de travail et d’études à l’université (qui ne sont pas d’actualité puisqu’il est question de la survie du système : principe de réalité oblige !)
Enfin il faut rappeler que l’argent investi dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur est celui qui rapporte le plus au pays !!!! Et oui c’est effectivement l’activité la plus rentable dans la mesure où la matière grise reste la seule ressources de notre pays ….
Pour conclure, les problèmes financiers et budgétaires que connaissent actuellement nos universités s’expliquent quasi intégralement par la sous dotation initiale de celles-ci par le ministère au moment du passage à l’autonomie. Rendu aux années N+1,N+2, N+3…. Les déficits se creusent à vitesse grand V et on demande une coupe de l’offre de formation qui ne fera que réduire à terme l’attractivité de l’université et la plongera dans des déficits plus profonds qui serviront de prétexte à de futures réformes toujours plus ambitieuses dans leur volonté de substituer au service public pour tous une offre commerciale à ceux qui ont les moyens…
A bon entendeur !
Tout d’abord deux remarques ponctuelles:
La mesure d’un phénomène est toujours soumise à critique et la bibliométrie n’y fait pas exception. Mais ces résultats ne sont en rien insensés. Publier dans une revue internationale n’est quand même pas si simple et les relecteurs évaluent également l’originalité du travail. Il y a bien sur une incitation à l’auto-plagiat et aux citations de complaisance, cela ne signifie pas que produire un article à fort facteur d’impact se raméne à un effet de solidarité clanique. Je ne m’étendrai pas plus sur des légendes urbaines comme celle selon lequel un mauvais article profiterait de la citation de ses détracteurs. Par contre un domaine où la solidarité clanique joue intensément est l’évaluation d’une action de recherche par un comité spécialisé national (ou pire local). Les intervenants sont peu nombreux, se connaissent et se trouvent dans des situations de coopération ou de concurrence de ne nature à invalider toute estimation de la qualité des travaux. Cette question n’est pas si insignifiante parce qu’elle peut amener à la propagation résolue d’erreurs scientifiques (j’incite les internautes curieux à s’intéresser au dossier des anticyclones mobiles polaires).
L’impact de l’enseignement sur l’économie nationale est une question sérieuse qui mérite un intérêt réel et ne se raméne pas à un slogan. Questionnement qui porterait sur les objectifs pédagogiques et les moyens pour les mettre en oeuvre. Ce qui est réellement regrettable est que faute d’avoir mis en place des moyens d’évaluation nous n’avons aucun élément de réponse. Sauf bien sur à se référer à des situations extrémes qui ne peuvent faire sens que dans une démarche polémique.
Ce qui me géne dans ta contribution c’est son caractére tautologique: les bons chercheurs font de la bonne science et la bonne science est ce qui est produit par les bons chercheurs (idem pour l’enseignement). Cette position, qui me parait être une version universitaire de l’investiture apostolique, est dangeureuse parce qu’elle revendique une autonomie excessive vis à vis du politique. Elle ouvre la voie à un système dual entre formation privées de haut niveau et système public dévalorisé.
Celui qui t’as entendu
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