Niveau suffisant/niveau excellent
Les concepteurs actuels des nouveaux programmes, au sein du Conseil supérieur des programmes, s’interrogent sur un point qui n’est pas anodin : faut-il définir pour la validation des compétences dans le cadre du socle commun des niveaux différents ? Roger-François Gauthier, dont je recommande vivement la lecture de son récent ouvrage, l’a expliqué au cours d’un colloque organisé par la Ligue de l’enseignement au Salon de l’éducation. lors de la table ronde du 27 novembre, dont j’étais l’un des participants.
Lorsqu’on veut bien discuter sérieusement, sans brandir de grandes phrases, sans sortir ses couteaux ou ses a prioris idéologiques, on peut s’interroger sur cette question qui se pose finalement dans l’enseignement à tous les niveaux, mais qui a une importance cruciale pour ce qui concerne « ce que tous les élèves doivent pouvoir maîtriser à la fin de leur scolarité obligatoire. »
Pour ma part, comme lui, je soutiens l’idée que c’est une bonne chose que de distinguer le « suffisamment bon » et l’excellence.
D’une part, cela rassure ceux qui craignent qu’on ne pousse pas assez ceux qui peuvent aller plus loin que l’exigence de base, que j’aurais volontiers appelé « minimale » si ce mot ne semblait signifier aux yeux de certains la tentative de « minimiser les savoirs ». (suite…)